Le Maroc a besoin d'ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs pour prendre le train de l'aéronautique et l'automobile. Face à l'urgence, non seulement les programmes de formation pour les cycles ingénieurs et techniciens seront révisés à travers l'intégration progressive de modules de formation sur les soft skills, la production durable et l'industrie 4.0, ce sont pas moins 100.000 ingénieurs, cadres moyens et techniciens supérieurs qui seront formés d'ici 2025. On en sait un plus sur la récente convention signée entre le gouvernement représenté par le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de l'Industrie et du Commerce, et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (AMICA) ainsi que le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS). En effet, selon une source au ministère de l'Industrie et du Commerce, « d'ici 2025, près de 100 000 ingénieurs, cadres moyens et techniciens supérieurs dans les secteurs de l'automobile et l'aéronautique, cela dans le cadre de ce partenariat public-privé ». Pour rappel, l'accord-cadre vise le renforcement de la formation d'ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans le domaine de l'industrie et en particulier l'automobile et l'aéronautique. Selon la même source, « afin de faire face à l'urgence, il a été décidé de la révision des programmes de formation pour les cycles ingénieurs et techniciens à travers l'intégration progressive de modules de formation sur les soft skills, la production durable et l'industrie 4.0 ». Lire aussi | Crise ukrainienne. L'Afrique du Nord, une autre solution potentielle aux problèmes énergétiques de l'Europe [Rapport] Il s'agit, en effet, de l'adaptation du contenu des filières existantes relatives à 10 filières pour les profils ingénieurs et 8 filières pour les techniciens supérieurs et les cadres moyens, et la création de 13 nouvelles filières/spécialisations dans les nouveaux métiers de l'industrie. A noter également que c'est suite une étude menée par le gouvernement et des associations patronales que la BERD a financé une étude menée par le gouvernement marocain et des associations patronales qui a révélé le déficit d'ingénieurs et de techniciens dans le Royaume et par ricochet donné naissance à cet accord-cadre. Ainsi, l'autre volet phare de cette nouvelle stratégie est, selon notre source, le développement de la coopération universités-entreprises. Cette coopération va se traduire d'une part par l'implication des industriels dans l'élaboration des programmes de formation et d'autre part, par l'envoi des étudiants en entreprises pour effectuer des stages durant la formation. Pour ce faire, le ministère de l'Enseignement supérieur s'est engagé à mobiliser les universités pour les faire adhérer à cette nouvelle orientation.