Une convention cadre a été signée, mardi à Rabat, pour renforcer la formation d'ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels. Signée par le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, le président de l'Association marocaine pour l'industrie et la construction automobile (AMICA), Abdelmoumen Hakim, et le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Karim Cheikh, cette convention met le partenariat public-privé au service d'une formation adaptée au besoin croissant et de plus en plus pointu des industriels en compétences spécialisées. Résultat d'une étude lancée par le ministère de l'Industrie et du commerce, avec l'appui de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et en partenariat avec les signataires précités, cette convention, en plus de la mise à niveau de la formation existante, vise l'intégration progressive de modules de formation sur les soft skills, la production durable/décarbonée et l'industrie 4.0, mais aussi l'implication des industriels dans l'amélioration de l'offre de formation des universités, notamment, pour les secteurs automobile et aéronautique. « C'est au capital humain que nous devons l'essor de notre industrie. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'Assiste, a placé la formation au cœur des priorités nationales dans la perspective de doter notre pays de compétences à même de relever les défis de la compétitivité mondiale et de renforcer notre Souveraineté industrielle. Cette convention répond à cet objectif et aux recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) mises en œuvre par le gouvernement », a dit Mezzour à cette occasion. Et de souligner l'importance que revêt ce nouveau PPP dans la création d'emplois grâce à une formation sur-mesure à la fois technique, managériale et de softs skills attendues de l'ingénieur, du cadre et du technicien de demain. Avec une meilleure optimisation enseignement supérieur-emploi, les jeunes seront plus et mieux impliqués dans le développement et la modernisation de l'industrie nationale, a fait valoir Mezzrour. « Nous avons entamé un chantier de transformation de portée multidimensionnelle, visant à propulser la qualité de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation et à rehausser substantiellement son apport au développement de notre pays », a, de son côté, déclaré Miraoui. La finalité première de ce chantier structurant, a-t-il soutenu, est de former un capital humain de haute qualité répondant davantage aux besoins actuels et futurs des différents secteurs de l'économie nationale. La convention conclue aujourd'hui préside de cette préoccupation majeure et devra concourir au renforcement des synergies entre l'écosystème de l'ESRI et les secteurs productifs, pour une compétitivité et une attractivité renforcé de l'économie nationale, a ajouté Miraoui. Dans le cadre de cette convention, le ministère de l'Enseignement Supérieur s'engage à mobiliser les universités pour former des ingénieurs, des cadres moyens et des techniciens supérieurs selon les besoins spécifiques exprimés par les industriels via la CGEM, l'AMICA et le GIMAS. L'objectif étant de combler le gap quantitatif et qualitatif en formation des ingénieurs, cadres moyens et TS, à l'horizon 2025. Il s'agit de l'adaptation du contenu des filières existantes relatives à 10 macro-filières pour les profils ingénieurs et 8 macro-filières pour les TS et les cadres moyens et la création de 13 nouvelles filières/spécialisations dans les nouveaux métiers de l'industrie. Ce ministère va procéder, ainsi, à l'augmentation du volume consacré aux aspects soft skills et à l'intégration de modules de formation liés à l'industrie 4.0 et à la production durable / décarbonée. Et pour ce faire, il incitera notamment les universités à impliquer les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) dans la conception des programmes de formation tout en facilitant les partenariats entreprises/universités pour la création de filières et spécialisations. Quant à la CGEM, l'AMICA et au GIMAS, ils s'engagent à conclure des conventions spécifiques avec les universités pour former des profils déterminés selon leurs besoins (actualisés annuellement), à contribuer à l'amélioration des programmes de formation et à l'insertion des diplômés au sein des entreprises qu'ils représentent. Ils s'engagent, également, à impliquer les entreprises dans la conception des programmes de formation, entre autres. Pour sa part, le ministère de l'Industrie et du Commerce s'engage à mobiliser les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) à conclure des conventions spécifiques avec les universités et à contribuer à la conception et à la mise en œuvre des programmes de formation. A cette fin, il facilitera les partenariats entre les parties privées et le ministère de l'Enseignement supérieur / les universités, pour la création de filières et de spécialisations. Cette convention cadre sera mise en œuvre dans le cadre de conventions spécifiques qui seront conclues entre la CGEM, l'AMICA, le GIMAS et les universités.