Un projet vient d'être lancé avec une société de crédit à la consommation pour opérer les déblocages des crédits sur téléphone mobile. Challenge. Bank Al Maghrib a accordé un agrément d'acquéreur à M2M il y a plusieurs mois. Cela change-t-il quelque chose pour vous? Mikael Naciri. Le CMI se prépare à cette ouverture depuis qu'une licence a été attribuée à un autre intervenant. Il y a aujourd'hui une dynamique dans le paiement qui s'est installée depuis trois à quatre ans. Le e-commerce est un créneau qui est porteur et attire de plus en plus de porteurs de cartes. Il y a un écosystème qui est en train de se créer, et qui va, à mon sens, créer une émulation. Il y a de la place pour tout le monde. C. Le CMI pourrait-il, entre autres, baisser ses commissions pour fidéliser ses clients ? M.N. Le levier des taux de commission peut être éventuellement activé. Mais nous estimons aujourd'hui qu'ils sont à un niveau qui n'est pas élevé. En faisant des benchmarks avec des pays similaires, on n'est pas plus cher ici qu'ailleurs. C. Quel est leur niveau ? M.N. Les tarifs dépendent de la typologie des commerces, du niveau de risque que peut présenter un commerçant... Mais à titre d'exemple, pour les commerces de proximité (librairies...), ces taux sont de 0,9% du montant de la transaction. Sur ces commissions prélevées par le CMI, une partie revient aux émetteurs des cartes que sont les banques. 55% leur revient et le reste à l'acquéreur. C. Les risques d'impayés sont-ils importants dans votre activité? M.N. Ils sont infiniment bas. Nous avons très peu d'opérations qui n'aboutissent pas. Il n'y a pas de risques d'impayés comme pour les chèques par exemple. C. Et concernant la fraude ? M.N. Le taux de fraude sur les paiements « face à face », chez les commerçants, a baissé depuis notamment la mise en service des cartes à puce. Au Maroc, nous avons un niveau de fraude très bas. Il n'est pas préoccupant. L'interview complète est disponible dans le Challenge #432, actuellement chez votre marchand de journaux.