Mawazine-Rythmes du Monde (24 mai-1er juin), fort de ses douze années d'existence, fait toujours dans le gigantisme. Ses premières soirées le confirment. Suivons ce premier guidage en attendant la suite. Et si on commençait par cette belle et guindée soirée d'ouverture à laquelle votre hebdomadaire était convié ? Soyons fous et disons les choses telles qu'elles se sont déroulées. Il y a eu un bas et un haut. Ce qui maintenait le milieu en haleine. Cette riche mise en bouche faisait saliver des acquis, des venus nouveaux et tous les autres. La bête bien vieillissante s'intitule George Benson. Son concert exceptionnel, puisque donné en collaboration avec le valeureux Orchestre symphonique royal l'a fait bondir de bonheur : «C'est une grande joie de pouvoir travailler avec des musiciens aussi accomplis que les membres de l'Orchestre symphonique royal. Ce sont des musiciens accomplis, doués d'une expertise et d'une sensibilité rares». Le lendemain, le même Benson se refaisait plaisir face à un autre public, celui qui était venu se le payer, à tickets achetés. Belle soirée suivie d'un tsunami son-lumières-plastique torride. Celle assurée à bords finement contrôlés par Rihana. L'Américaine, venue relancer à Rabat sa tournée «Diamond World» sur les planches de l'OLM Souissi, a mis un feu à la fulgurance inhabituelle. Une tornade, un plein-feu foudroyant. Ses succès enchainés, ses pics bienvenus au public, ont fini par faire de cette soirée l'une des plus inattendues de l'actuelle édition. Le lendemain, l'Egyptienne Sherine, à l'accoutrement marocainement bienvenu, s'ouvrait à bonnes et belles choses. A côté, Jbara cognait et Mika caracolait en habitué. Il y a eu aussi l'Anglaise Jessie J, à peine habillée. Belle était cette multi première semaine.