L'Académie du Royaume du Maroc a publié un ouvrage collectif intitulé « Pour une Maison de l'Histoire du Maroc ». Cet ouvrage est, en fait, un appel à la création d'une institution ouverte aux nouvelles générations et au public, pour mieux connaitre le passé authentique du Maroc. L'ouvrage collectif comprend 630 pages, enrichies d'images, avec une trentaine de contributions scientifiques d'historiens et de chercheurs en sciences humaines de haut niveau, originaires du Sénégal, des Etats Unis d'Amérique, de France et du Maroc qui s'étaient réunis lors d'une rencontre organisée à Casablanca, en 2012, sous l'initiative du Conseil National des Droits de l'Homme. Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, dans la préface de cet ouvrage collectif, a souligné l'importance de ce projet de création de cette institution, en évoquant notamment la forte demande sociétale pour connaitre le passé avec sérénité, dans l'optique notamment des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation. A cela s'ajoute l'existence d'une riche matière historique exigeant une approche scientifique, ce qui justifie pleinement cette initiative. Cette institution pourra ainsi contribuer à une production scientifique sur l'histoire du Maroc dans toute sa diversité vivante et évolutive. Lire aussi| Légalisation du Cannabis au Maroc : quels enjeux ? Mohamed Kenbib, coordinateur scientifique de la rencontre organisée en 2012, a d'ailleurs mis l'accent sur le fait que la recherche historique scientifique est actuellement un besoin social croissant au Maroc et dans le monde entier. En effet, c'est à travers l'histoire que peuples et individus renforcent leurs liens et leurs racines, tout en prenant conscience de la diversité historique des formations sociales. A cet égard, l'appui des pouvoirs publics à la recherche historique est fortement sollicité. Les contributions contenues dans l'ouvrage collectif constituent une première ébauche de la vision de la « Maison de l'histoire » qui est aussi une « Maison de l'avenir », conçue comme espace de recherches, d'études, d'échanges, en plus d'être une « école », en partenariat avec les milieux académiques et les institutions intéressées par cette thématique, sans oublier la société civile. Lire aussi|Nasser Bourita reçoit le président de la FIFA Gianni Infantino La « Maison de l'histoire » pourra ainsi contribuer à une meilleure consécration de la vie démocratique et à son approfondissement dans le temps. Car la recherche historique n'est pas une simple « délectation du passé », mais un travail de construction où l'avenir se nourrit dans le passé (Driss El Yazami).