Une nouvelle souche de virus Sars-CoV-2 a été découverte au Royaume-Uni. Cependant, la variante n'est pas nouvelle. Elle a été détecté pour la première fois en septembre. En novembre, environ un quart des cas à Londres provenaient de la nouvelle variante. Le Royaume-Uni a annoncé un verrouillage surprise samedi à Londres et dans certaines parties du pays au milieu d'une flambée des cas de maladie au coronavirus après la découverte d'une nouvelle souche du virus Sars-CoV-2, responsable du Covid-19. Selon les experts, la nouvelle souche est 70% plus infectieuse que les autres souches du virus. Pourquoi une nouvelle souche sème l'alarme ? Des experts de la santé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont déclaré que la souche semble infecter plus facilement que d'autres, mais qu'il n'y a aucune preuve, et elle est plus mortelle. Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, a déclaré que la souche « évolue rapidement et devient la variante dominante », causant plus de 60% des infections à Londres en décembre. Lire aussi|Coronavirus : le Maroc suspend ses vols vers le Royaume-Uni La souche est également préoccupante car elle a tellement de mutations -près de deux douzaines- et certaines se collent sur la protéine hérissée que le virus utilise pour se fixer et infecter les cellules. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), outre « des signes préliminaires que la variante pourrait être plus contagieuse », elle « pourrait aussi affecter l'efficacité de certaines méthodes de diagnostic », là aussi selon « des informations préliminaires ». Il n'y a en revanche « aucune preuve d'un changement de la gravité de la maladie », même si ce point fait aussi l'objet de recherches. La mutation sera-t-elle plus mortelle ? Il n'y a aucune preuve pour prouver que cette variante est plus mortelle, bien que cela soit surveillé. Cependant, une simple augmentation de la transmission suffirait à causer des problèmes aux hôpitaux. Si la nouvelle variante signifie que plus de personnes seront infectées plus rapidement, cela entraînerait à son tour un plus grand nombre de personnes nécessitant un traitement hospitalier. Les vaccins, eux, ne sont pas menacés, selon les experts de l'Union européenne (UE) réunis dimanche. « D'après tout ce que nous savons à l'heure qu'il est et à la suite d'entretiens qui ont eu lieu entre les experts des autorités européennes », la nouvelle souche « n'a pas d'impact sur les vaccins » qui restent « tout aussi efficaces », a déclaré le ministre de la Santé allemand, Jens Spahn, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, sur la chaîne de télévision publique ZDF. Il faisait notamment référence au vaccin des laboratoires Pfizer/BioNTech, déjà utilisé dans plusieurs pays dans le monde et qui s'apprête à recevoir l'agrément de l'Agence européenne des médicaments. Lire aussi|Covid-19 : devez-vous être vaccinés si vous avez déjà été infectés par le virus ?