Selon une étude de l'Institut Pasteur du Maroc, le génome des souches virales du coronavirus détectées au Maroc est encore stable, et ne connaît aucune mutation ayant une signification génétique significative depuis le début de la pandémie. Le génome des souches virales du coronavirus détectées au Maroc est encore stable, et ne connaît aucune mutation ayant une signification génétique significative depuis le début de la pandémie au Maroc. C'est la conclusion d'une étude qui a été menée par l'Institut Pasteur du Maroc en coopération avec l'Institut Pasteur de Paris. Cette étude de séquençage génomique, a utilisé la nouvelle technologie NGS pour environ 20 souches du virus du SARS COV2 qui ont été précédemment détectées et isolées au Maroc par l'Institut Pasteur du Maroc à Casablanca. «Ce dernier est un laboratoire national de référence et dispose de l'expertise, les capacités humaines qualifiées et les technologies modernes», précise-t-on auprès des responsables de l'Institut Pasteur Maroc. Pour cette étude, huit souches COV2 ont été sélectionnées parmi les cas de Covid 19 arrivées au Maroc entre le 3 et le 20 mars 2020, et 12 souches d'infection locale. Celles-ci ont été détectées entre le 20 mars et le 21 avril 2020. «Ces souches ont été comparées génome 2722 séquences du génome entier qui est disponible dans la base de données scientifiques internationale GISAID, afin d'évaluer les liens génétiques entre les virus et déterminer la diversité génétique de ces souches qui ont commencé à circuler et à se répandre au Maroc», explique-t-on auprès de l'institut Pasteur Maroc. Les résultats de ces analyses ont été publiés dans la même base internationale GISAID vendredi 5 juin courant. Cette étude a conclu que les caractéristiques génétiques des huit souches de COV2 arrivées au Maroc possèdent une séquence génétique cohérente avec les souches qui ont initialement circulé dans certains pays européens comme la France et l'Italie. De plus, il a été constaté que toutes les souches de COV2 étudiées appartenaient au même groupe, avec une très faible diversité génétique. «Ce qui indique que le génome des souches virales détectées dans notre pays est encore stable, et ne connaît aucune mutation ayant une signification génétique significative depuis le début de la pandémie dans notre pays», affirment les responsables de Pasteur Maroc. Toutefois, ces derniers précisent que ces résultats et données restent préliminaires dans un premier temps, car ils nécessitent une surveillance génomique continue afin de révéler l'émergence de nouvelles variantes génétiques. Il faut aussi réaliser une étude plus approfondie de la voie évolutive des coronavirus et avoir une meilleure compréhension de la façon dont ces variables génétiques influencent la gravité de la maladie et sa propagation. Cela dit, les responsables de l'Institut Pasteur Maroc notent que l'étude du génome des souches de bactéries qui provoquent des maladies graves émergentes, qui est basée sur la technologie NGS est considérée comme l'une des études importantes qui aident à développer des stratégies de prévention et de contrôle des maladies épidémiques infectieuses. Ces études permettent de comprendre la dynamique de propagation des virus épidémiques et l'évolution de leur risque et leurs facteurs pathologiques. Elles contribuent également dans le développement des mécanismes de détection de ces virus et le développement de moyens pour les traiter ou s'en prévenir via les vaccins.