80% de la population majeure de la région Casablanca-Settat est concernée par la campagne de vaccination. Ainsi, parmi les 7.500.000 personnes âgées de plus de 18 ans de cette région qui représente 40% du nombre de cas de contamination au coronavirus au niveau national, 6.000.000 seront ciblées. Cette opération se fera dans une durée de 3 mois (6 jours par semaine), répartie en 4 périodes de 21 jours chacune qui seront dédiées à un groupe défini. La première phase concerne les professionnels de la santé, les forces armées royales, la police nationale, la gendarmerie royale, les fonctionnaires de l'Education nationale, ainsi que les personnes âgées de 45 ans et plus. La deuxième phase consistera à leur injecter la deuxième dose, en plus de l'injection de la première dose pour la moitié du groupe des 18-44 ans. La troisième phase concerne la première moitié du groupe 18-44 ans (deuxième injection) et la deuxième moitié de ce même groupe (première injection). Lors de la 4ème et dernière phase, la deuxième moitié du groupe 18-44 ans se fera administrée la deuxième dose du vaccin. Lire aussi | Le Maroc lève 3 milliards de dollars sur le marché financier international Les stations de vaccination se divisent pour leur part en deux catégories : les centres de santé (mode fixe) et l'équipe vaccinale (mode mobile) qui se déplace dans les hôpitaux, les universités, les prisons, les entreprises de plus de 50 salariés... Une invitation sera adressée dans ce sens aux personnes concernées. La vaccination n'est pas obligatoire à ce jour, mais elle est très recommandée car l'objectif est d'atteindre une immunité de groupe suffisante pour entraver la circulation du virus. Une carte de vaccination Covid sera par la suite délivrée pour les besoins d'un voyage par exemple. Selon le ministère de la Santé, la vaccination est la seule arme qui peut mettre fin au coronavirus. Lire aussi | Attijariwafa bank investit la micro-assurance Le vaccin du chinois Sinopharm sera le premier mis à disposition du Maroc qui a participé à sa phase 3. Il a prouvé son efficacité et engendré peu d'effets secondaires chez tous les patients testés en phase 3 qui sont plus de 50.000 personnes au monde. Ces effets sont bénins et minimes, comme une douleur et une rougeur au point d'injection, une fatigue et une petite fièvre. Une pharmacovigilance est prévue. Il n'y a pas de contre-indication particulière en dehors de l'allergie vraie à l'œuf. Il ne faut pas être vacciné le jour de l'infection et il faut respecter un délai de 15 jours entre la vaccination antigrippale et celle anti-coronavirus. On ne sait toujours pas si le vaccin empêche la transmission du Covid-19 d'où la nécessité de continuer à respecter les mesures barrières jusqu'à ce que toute la population soit protégée, soit trois semaines après la deuxième injection. Le ministère de la Santé, jouant la carte de la prudence, exhorte donc les citoyens à respecter les mesures barrières jusqu'à au moins 4 mois après le début de la campagne vaccinale contre le Covid-19.