Les vaccins anti-Covid seront bientôt disponibles. La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé que son vaccin est efficace à 94,5 %, et son homologue Pfizer a aussi récemment fait savoir que son vaccin est à plus de 90%. Pour sa part, le groupe chinois Sinopharm, qui doit livrer une première commande au Maroc d'ici décembre, est très bien avancé sur son projet de vaccin aussi. Mais, que sait-on réellement sur les effets secondaires du vaccin chinois ? Explications. La course au vaccin anti-Covid se poursuit. Mais, deux grandes firmes pharmaceutiques américaines ont récemment annoncé que leurs vaccins respectifs étaient efficaces à plus de 90%, après les différentes étapes des essais cliniques. Lundi 16 novembre, la société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé dans un communiqué, que son vaccin contre le Covid-19 est efficace à 94,5 % pour réduire le risque de contracter la maladie. Une semaine auparavant, c'est l'autre groupe pharmaceutique, Pfizer qui annonçait également que son vaccin est efficace à 90%. Pour sa part, Moderna prévoit d'ailleurs de demander une autorisation de mise sur le marché dans les prochaines semaines aux Etats-Unis. De l'autre côté, la Chine également à pied d'œuvre. Le groupe chinois Sinopharm est déjà très avancé également dans ses essais cliniques et devrait même livrer une première commande de 10 millions de doses au Maroc d'ici décembre. Ainsi, le royaume prépare d'ores et déjà une campagne de vaccination. Lire aussi| Coronavirus : l'américain Moderna affirme que son vaccin est efficace à 94,5% La semaine dernière, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb a annoncé qu'une campagne de communication et de sensibilisation de l'opinion publique allait être lancée dans les prochains jours. Mais, une question taraude encore nombre de citoyens marocains. Qu'en est-il des effets secondaires de ces vaccins ? Ces vaccins ont été développés en un temps record, ce qui amène beaucoup de personnes à se poser de nombreuses questions. « Je suis responsable du site de Casablanca pour l'essai clinique de phase 3 du vaccin du groupe chinois Sinopharm qui a lieu à l'hôpital Ibn Rochd. Ce que je peux vous dire, c'est ce que nous n'avons rien remarqué comme effets secondaires graves ou sévères sur les 200 personnes ayant participé aux essais. Bien sûr, il y a eu quelques effets indésirables tels que des maux de tête, de la fièvre, une induration au niveau de la partie du corps où la personne a reçu l'injection, ou des rougeurs. Mais, ce sont des phénomènes passagers qu'on retrouve aussi avec d'autres vaccins. C'est assez banal », explique Professeur Kamal Marhoum El Filali, Chef de services des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il poursuit en faisant remarquer qu'au niveau de la tolérance, le vaccin de Sinopharm est bien toléré. « Je vous assure que dès que le Maroc aura reçu ses doses de vaccin, je vais me faire vacciner », confie-t-il. Lire aussi| Coronavirus : un vaccin ne suffirait pas à lui seul à vaincre la pandémie [OMS] « La réticence de certains Marocains vient du fait qu'on leur dit que le vaccin chinois n'est pas bon et que c'est de la camelote. Sauf que les Chinois sont autant experts dans la camelote que dans les technologies de pointe. En plus, la Chine a l'avantage d'avoir connu ce virus avant le reste du monde entier, et donc ils ont de l'avance déjà. Aussi, le temps record mis pour développer ce vaccin peut susciter quelques inquiétudes. Mais, ce temps record se justifie par l'urgence de la situation. Il y a le feu actuellement, donc les laboratoires ne pouvaient pas se permettre de faire comme auparavant où il fallait prendre tout son temps à chaque étape pour éviter de prendre un risque démesuré au plan financier », estime le Chef de services des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca. « Moi, franchement j'y crois. D'après ce que j'ai vu et aussi ce que nous avons reçu comme information des autres centres d'essais cliniques de phase 3 dans les pays tels que le Pérou, l'Argentine, les Emirats Arabes Unis, et même en Chine, je pense qu'il n'y pas de soucis à se faire », conclut le Professeur Kamal Marhoum El Filali.