Le groupe monétique coté en bourse depuis 2017 s'ajouterait à la liste des 13 entreprises à avoir quitté la place casablancaise ces dix dernières années. S'achemine-t-on vers le retrait de M2M Group de la cote de Casablanca ? Il semblerait que oui selon des sources proches de RMK Holding, la maison mère du groupe monétique fondé par Rédouane Bayed. La récente montée de celle-ci dans le capital de sa principale filiale de 51% à 64,7%, à travers le rachat de 88.720 actions auprès d'actionnaires historiques, n'en est que le prélude d'un tel projet. Aussi, la holding technologique qui compte d'autres filiales et participations dans son escarcelle, devra lancer, dès 2020, une opération de « delisting » de sa principale filiale M2M Group à travers une OPR (Offre publique de retrait) à l'endroit des 35,3% du capital qui représente aujourd'hui le flottant en bourse. Pour l'instant, les actionnaires majoritaires de RMK Holding, menés par Bayed, cherchent à lever de l'argent frais afin de financer une telle opération qui devra mobiliser au moins une centaine de millions de dirhams. A cet effet, des discussions avec un fonds d'investissement de la place seraient assez avancées pour l'entrée de ce dernier dans le capital de cette holding créée en 2002, ce qui permettra non seulement de financer la montée à 100% dans le capital de M2M Group, mais également la montée en puissance de la filiale NAPS (opérateur de paiement agréé par Bank Al-Maghrib), et l'acquisition d'un opérateur technologique français qui opère dans le service & data management» et offre des solutions expertes pour le Cloud, l'intelligence artificielle, l'Internet des objets et le Blockchain. Si le projet d'OPR de M2M Group venait à se concrétiser en 2020, il viendra donner lieu au premier retrait de la bourse de Casablanca d'une société préalablement cotée depuis 2017 et au 14ème du genre depuis 2010 après les radiations de la cotation des actions de la SNI/ONA et LGMC (en 2010), Berliet Maroc et Taslif (en 2011), la SCE, Branoma et Sofac (en 2013), Mediaco et Fertima (en 2014), la CGI (en 2015), Holcim Maroc (en 2016) et AXA Crédit (en 2017). Il faut dire qu'au cours de l'actuelle décennie, les opérations de « delisting » ont même dépassé celles des introductions en bourse qui ont brillé par leur caractère timoré en plafonnant à une douzaine.