Dans le cadre du débat en cours sur le modèle de développement, le Groupe Le Matin a organisé la 3ètable ronde, le vendredi 28 février, consacrée à la problématique du système de santé. Au cours de cette conférence, le Directeur Général d'Ipsos pour le Maroc et l'Algérie, Lux Durand, a exposé le résultat d'un sondage réalisé par son cabinet sur l'état du secteur de la santé. Il s'agit plus précisément de questionner les marocains sur leurs aspirations et attentes par rapport au secteur de la santé au Maroc. Le sondage a collecté, d'une manière brève et succincte, des données en ligne auprès de 200 citoyens marocains de plus de 18 ans, choisis de manière aléatoire, englobant hommes et femmes représentatifs de tous les groupes d'âge et de toutes les professions, et ce, sur l'ensemble du territoire national. Au sujet de la perception du système de santé, 8 marocains sur 10 avouent être très peu satisfaits de ce système dans son état actuel. Plus exactement, 88% des marocains sont insatisfaits et les hommes sont plus critiques que les femmes. Concernant l'évolution du système de santé, les marocains sont majoritairement critiques par rapport au passé et optimistes par rapport au futur. Ainsi, 39% des répondants estiment que le système de santé s'est développé au cours des dernières années, contre 36% qui considèrent qu'il s'est beaucoup détérioré. Toutefois, 60% des marocains sont optimistes quand à l'évolution du système de santé dans le futur. Lire aussi : Ipsos scrute les attentes des Marocains Quant aux services de santé primaire, plus de la moitié déclare les connaître, le tiers considère que les premiers secours en sont un constituant, suivi des services d'urgences à 13%, la prévention à 12% et le diagnostic à 6% seulement. Concernant le RAMED, la quasi-totalité des répondants déclare le connaître. Ils en sont pour la plus grande majorité satisfaits (71%). Enfin, s'agissant de la préférence pour les hôpitaux publics ou les cliniques privées, 77% des répondants ont jugé favorablement la qualité de l'accueil dans les cliniques privées, contre 7% seulement pour les hôpitaux publics. Ainsi, les marocains ont un portrait très critique vis-à-vis de la prestation des services de la santé dans les hôpitaux publics.