Dans le cadre du débat sur le nouveau modèle de développement, le groupe Le Matin a organisé, le mercredi 12 janvier, la deuxième Matinale du cycle de conférences. Au cours de cette conférence, le Directeur Général d'Ipsos pour le Maroc et l'Algérie, Lux Durand, a exposé le résultat d'un sondage qu'Ipsos a réalisé à partir l'étude d'un échantillon de 200 personnes qui représentent tous les groupes sociodémographiques du pays en prenant compte des critères afférents au genre, à l'âge, à la géographie et aux professions exercées. L'objet de ce questionnaire en ligne était de sonder les attentes des Marocains au regard du nouveau modèle de développement qui est le sujet d'actualité et la priorité nationale. Les marocains sont-ils conscients de cela et quelles sont leurs opinions, leurs aspirations et attentes ? Les résultats étaient surprenants par rapport à ce qui se tramait dans les réseaux sociaux car, justifie-t-il, les réseaux sont nourris par ceux qui sont très critiques alors qu'un sondage cherche à sonder l'échantillon le plus représentatif. A la question : où en est le développement du pays ? Les réponses des Marocains ont été relativement positives, car 80% considèrent que le pays s'est développé. Les gens plus âgés (35-44 ans) sont les plus optimistes, soit 87%, alors que chez les 18-24 ans, le taux est de 72%. S'agissant de la compréhension du nouveau modèle de développement, les deux tiers de la population sondée (62%) prétendent en avoir entendu parler et savoir de quoi il s'agit. Ce niveau atteint 84% chez les 44 ans et plus. Les autres questions du sondage concernent les éléments connus sur ce modèle. Les réponses ont été énumérées dans l'ordre suivant : rapprocher l'administration du citoyen, impliquer les jeunes dans la vie politique, rapprocher l'Etat du secteur privé, instaurer la justice sociale, développer les zones rurales, etc. Quant à la question concernant leur adhésion à ce modèle, 60% des sondés avouent être très enthousiastes et veulent adhérer au modèle de manière active. Enfin, s'agissant des domaines à prendre en considération, à améliorer ou à changer, 91% des sondés ont insisté sur l'éducation, 88% sur la santé et 66% sur l'emploi. De même, lorsqu'il est question des domaines prioritaires auxquels l'Etat devrait s'attaquer en premier, les réponses ont visé l'éducation à 55%, loin devant la santé avec 20%, et l'emploi avec 8%.