Fraîchement dévoilées par l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), les statistiques relatives aux ventes de voitures neuves à fin juillet sont toujours en demi-teinte, la faute à un marché automobile qui, une fois de plus, confirme sa méforme. La reprise tant espérée par les importateurs s'agissant du marché automobile tarde à venir. Il est vrai qu'au mois de juillet, il ne fallait pas s'attendre à un sursaut de l'activité, l'approche de la période estivale n'y étant pas forcément propice. Et sans présager de ce que seraient les ventes à fin août, tous les indicateurs devraient donc rester dans le rouge, la clientèle étant plutôt affairée à profiter pleinement de cette période de vacances, à préparer l'Aïd al-Adha et, pour certains, à songer aux préparatifs de la rentrée scolaire. D'autres raisons plus profondes peuvent expliquer ce ralentissement du marché. Si les analystes du secteur ont pointé du doigt la fin du crédit à taux zéro, certains opérateurs ont mis l'accent sur l'arrêt de la subvention octroyée aux taxis pour le renouvellement du parc, ce qui a pesé lourd dans la balance. Reste un contexte économique morose et une probable perte de confiance des ménages, soucieux de mieux appréhender l'avenir. Toujours est-il que les opérateurs automobiles qui n'ont pas démérité en termes d'offres commerciales attractives et de nouveaux modèles pour beaucoup d'entre eux vont devoir redoubler d'efforts pour améliorer leurs chiffres de ventes. Ça coince pour les VP Selon les chiffres de l'Aivam, c'est principalement le segment des véhicules particuliers (VP) qui pâtit depuis plusieurs mois de ce ralentissement. En juillet, 13 050 véhicules ont été vendus contre 13 952 en 2018, soit une régression de -6,47 %. Et dans le détail, ce sont 11 606 voitures qui ont été vendues le mois dernier contre 12 797 l'année dernière, soit un recul de -9,31%. En revanche, le segment des véhicules utilitaires légers se porte bien avec une progression de 25,02 % (1 155 unités en juillet 2018 vs 1 444 le mois dernier). De janvier à juillet, il s'est vendu 93 785 véhicules tous segments confondus contre 104 678 en 2018, soit une régression de -10,41%. Dacia domine Les mois passent et se ressemblent. Deux constructeurs automobiles français trustent le podium des ventes de voitures neuves. A fin juillet, et malgré une régression de -14,59%, Dacia (Groupe Renault Maroc) conforte toujours son leadership ayant écoulé 26 008 véhicules tous segments confondus. La marque franco-roumaine est suivie par Renault (Groupe Renault Maroc) qui a écoulé 14 017 unités depuis le début de l'année, soit une sensible baisse de -7,14% comparé à la même période en 2018. Bonne opération pour Peugeot (Groupe Sopriam) qui s'adjuge la troisième marche du podium avec 6 691 voitures vendues au cumul, soit une progression de 14,04% par rapport à l'année dernière. Pour les seuls véhicules utilitaires légers, Renault confirme son leadership dans le segment (1 507 VUL vendus depuis le début de l'année) suivi de Ford (1 441 VUL vendus). Mitsubishi s'adjuge la troisième place (avec 1 063 unités écoulées depuis janvier). Enfin, le podium du segment premium est toujours affaire allemande, BMW conservant son leadership, devant Mercedes et Audi.