Il est à la tête d'une nouvelle filiale lancée en avril dernier par l'importateur exclusif de la marque Hyundai au Maroc, le groupe Bughsan Maroc. Il s'agit de Global Occaz, qui vient compléter la gamme de produits proposés par le groupe sur le marché marocain. Disposant d'un showroom de 1.800 m2 à Aïn Sebaâ, la société achète et vend des véhicules neufs et d'occasion multi-marques. Face à la concurrence que constitue le marché traditionnel de l'occasion, caractérisé par une opacité, la mission de Hicham Benouna aujourd'hui est donc de tout mettre en œuvre pour permettre à Global Occaz de tirer son épingle du jeu. Et pour ce faire, l'entreprise déploie une stratégie bien ficelée. Selon Hicham Benouna, la transparence fait partie intégrante de la feuille de route. « Il s'agit de rétablir la confiance entre acheteurs et vendeurs en apportant plus de clarté », explique le directeur général de Global. L'entreprise entend aussi contribuer à assainir le marché des pratiques peu orthodoxes observées, contribuer à faire évoluer les procédures de mutation de cartes grises, lutter contre la lourdeur administrative et surtout donner un coup de pouce à la professionnalisation du secteur. « Global Occaz ambitionne de devenir un acteur incontournable dans le marché du véhicule d'occasion au Maroc. Présent à Casablanca, Global Occaz s'implantera à moyen terme dans les principales villes du Royaume, aux côtés de sa maison mère Global Engines », confie Benouna. Devenir incontournable sur le marché de l'occaz L'entreprise s'est entourée d'experts qui assurent l'expertise, l'évaluation et l'offre de reprise, en cas de reprise de véhicules. Pour séduire davantage la clientèle, Global Occaz facilite la procédure de mutation et prend en charge les démarches administratives. «Notre objectif est de faire vivre au client une expérience riche qui sera importante dans sa décision d'acte d'achat final ou de vente de son véhicule», insiste le manager. Il faut reconnaître que Hicham Benouna est vraiment taillé sur mesure pour cette filiale du groupe Bughsan Maroc. Car, il jouit d'un riche parcours dans le secteur automobile. De mai 2001 à novembre 2011, il a occupé le poste de directeur des Opérations chez ALD-Automotive, filiale du groupe Société Générale dédiée dans la Location Longue Durée de véhicules aux entreprises. « J'ai assuré la gestion d'équipes pluridisciplinaires. Pas moins de 55 collaborateurs », confie-t-il. Pendant plusieurs années, il a opéré dans l'Achat de Véhicules neufs, la prestation Service Après Vente, le Véhicule de remplacement (location courte durée), la Revente véhicules d'occasion, l'Assurance, l'Assistance, ou encore le Contentieux. Il a aussi assisté à la création de filiales en Algérie, en Egypte et au Brésil. Ce qui fait dire à de nombreux experts dans le domaine «l'homme qu'il faut à la place qu'il faut ». Et ce n'est pas tout. En mai 2012, soit quelques mois après avoir quitté ALD-Automotive, il crée sa propre entreprise : Auto Warehouse, spécialisée dans l'achat, la vente, le dépôt vente de véhicules neufs et d'occasion, le consulting, le convoyage, la livraison de véhicules par camion porte-huit, et la vente aux enchères physiques. Hicham Benouna est resté à la tête de Auto Warehouse jusqu'en juillet 2018, avant de devenir le 1er août 2018 Directeur général de Global Occaz. Sa riche expérience, il la tire aussi de son cursus universitaire. Parcours académique « En 1997, à l'âge de 12 ans, je suis passé au lycée Lyautey où j'ai fait le collège, puis le lycée. Arrivé en classe de 3ème, j'ai choisi la seconde Technique comme orientation pour préparer un bac technique, et ce, contre le gré de mon professeur de Biologie qui voulait que je fasse des études scientifiques, vu que j'étais le premier de la classe dans cette matière. En 1986, j'ai obtenu un bac technique Français, option Génie-Mécanique», détaille Hicham Benouna. Après l'obtention du BAC, il décroche alors une inscription dans une école d'ingénieur en Allemagne, mais faute de moyens, il n'a pas pu aller poursuivre ses études dans le pays d'Angela Merkel. « Je m'étais alors inscrit à l'Ecole Supérieure de Technologie (EST) de Casablanca où j'ai fait partie de la première promotion. J'ai obtenu mon DUT en 3 ans, en juin 1989. Hicham Bennouna intègre la vie active en 1994 en tant que Chef du Service Méthodes Main d'œuvre au sein de la SOMACA (Société Marocaine de Construction Automobile). Il décroche alors une bourse Royale pour représenter le Maroc à l'Ecole SBARRO pour l'automobile créative et l'Engineering automobile à Lausanne, en Suisse. « Cette école a été créée par Franco SBARRO, constructeur automobile Italo-suisse et carrossier de Feu Sa Majesté Hassan II. J'ai été lauréat de la première promotion. De septembre 2003 à juillet 2004, alors que j'étais Directeur des Opérations chez ALD Atomotive, j'ai préparé un Master en Manangement Général délivré par l'université de Paris Dauphine », précise Hicham Benouna. Persévérance et audace Père de 3 enfants, le manager est très épanoui dans sa vie de famille. « Je suis un père de famille épanoui. J'ai 3 enfants dont l'aîné, très passionné de voiture comme moi, suit une formation de design durable en France. Ma fille, quant à elle, suit une formation de psychologie à l'Université lumières de Lyon. Elle sera diplômée dans quelques mois. Le benjamin, 14 ans est au collège. C'est un grand joueur de foot», souligne-t-il. Hicham Benouna se définit comme quelqu'un de très ambitieux, qui ne désespère jamais et qui ne s'avoue jamais vaincu. Né le 26 juin 1967 à Casablanca, Hicham Benouna est le cadet d'une famille composée de 2 garçons et 3 filles. Son père était colonel de douane et sa mère enseignante. «Mon père était colonel de douane et ma mère enseignante. Ils nous ont donné une éducation où l'éthique, la rigueur, la performance, le respect d'autrui, la tolérance et la persévérance ne sont pas de vains mots. Malgré son grade à la douane et les postes qu'il avait occupés, il nous répétait que pour être heureux, il fallait avoir la conscience tranquille, ne pas vendre sa dignité et ne pas vivre au dessus de ses moyens en limitant ses besoins plutôt que de chercher à les satisfaire», conclut-il.