Le gouvernement El Otmani anticipe une hausse éventuelle des prix du pétrole dans le monde. Dans le même temps, les professionnels observent souhaitant que le gouvernement ne revienne pas sur sa décision de libéralisation du secteur actée en 2015. L'exécutif prévoit d'introduire des amendements sur la structure des prix du carburant. Objectif : permettre à la décision de plafonnement d'avoir un impact sur le prix final auquel le citoyen s'approvisionnera aux stations-services, rapporte le quotidien Al Massae. Lire aussi : Carburants : tirs croisés entre Daoudi et Guerraoui Cette décision, qui vise à contrôler le prix du carburant au Maroc, intervient après que le gouvernement soit convaincu que les entreprises pétrolières ne signeront aucun accord concernant le plafonnement de leurs bénéfices, ce dernier étant par ailleurs sans effet dans l'absence de mesures parallèles. Face à la montée des prix du pétrole, le gouvernement pourrait recourir au « hedging » sur les produits pétroliers, une sorte de couverture des pertes, entres mesures, dont le contrôle des bénéfices et des amendements sur la structure des prix. Celle-ce se présente en deux volets : fixe et variable. Le premier concerne la TIC (taxe intérieure de consommation) et la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), qui représente 34% du prix de vente du gasoil et 43% du prix de vente de l'essence. La partie variable concerne, quant à elle, le prix du pétrole dans le monde et les frais relatifs à son import et sa distribution. Le gouvernement prévoit par ailleurs de mettre fin à la situation de monopole en matière de stockage.