Infantino et « sa » Coupe du Monde On peut reprocher tout ce que l'on veut au président actuel de la FIFA, mais c'est un homme qui a oublié d'être bête. La manière dont il a pris le pouvoir au sein de l'instance internationale en dit long sur le sens tactique et l'opportunisme du monsieur. Même Platini ne l'a pas vu venir, car Infantino paraissait effacé et tout dévoué et non pas l'ambitieux implacable qu'il s'est révélé être. Et ce n'est pas tout, à peine élu il a posé sa main de fer sur la FIFA, éliminant toutes les têtes qui pensaient vouloir le dépasser. Issa Hayatou, doyen et qui fut l'homme fort du foot africain et mondial ne mettra pas longtemps à le comprendre aussi. Alors qu'il se préparait à une ré-ré-réélection tranquille à la CAF (Confédération Africaine de Football), le voilà dégommé sans ménagements par les urnes et qui arrive à sa place ? L'inattendu malgache Ahmad Ahmad ... et coup de griffe suprême pour l'ancien chef, c'est un dirigeant que Hayatou avait suspendu pour comportement désobligeant et inapproprié, qu'Infantino installe sur son fauteuil. Ne soyons pas naïfs, c'est bien sûr, le président de la FIFA, qui a manœuvré pour faire battre, à plate couture, Issa Hayatou. Cela en dit long sur la capacité de nuisance et d'influence du sieur Infantino. Si on parle aussi longuement du président de la FIFA, et si on évoque ses manœuvres et ses manières feutrées mais redoutables, c'est pour que l'on comprenne bien à qui le Maroc aura affaire dans son désir d'organiser le Mondial 2026. Il va falloir convaincre Mister président, car c'est lui qui dirige le jeu et on ne va pas se mentir, il est actuellement aux petits soins pour le dossier U.S.A. Ceux qui voudraient se convaincre du contraire sont soit des naïfs, soit des personnes qui prennent leur rêve pour la réalité. La réalité est ce qu'Infantino a montré à Lekjaa et à Ahmed Ahmed, ici même à Casa, quand il leur a fermement déconseillé de faire campagne lors du congrès de la CAF qui se tenait à l'occasion du CHAN. 3 semaines plus tard, Américains, Canadiens et Mexicains sont partis se pavaner à Nouakchott en plein séminaire organisé par la FIFA en présence de Gianni Infantino. Pour ceux qui crieraient aux « deux poids et deux mesures » et parleraient d'un scandaleux favoritisme, le président de la FIFA a répondu sereinement : « Ne me taxez pas de choses que je n'ai pas faites, en cherchant des polémiques et de la complotite, là où il n'y en a pas. Les Américains avaient fait une demande écrite à la FIFA, les Marocains avaient omis de le faire. C'est tout. » Une demande écrite ? C'est quoi encore cette histoire ? C'est un peu gros comme explication, mais c'est tout ce qu'on a et on n'a que le droit de se taire. Surtout que la FIFA via ses commissions d'évaluation a tout loisir de rejeter le dossier marocain. Le 15 mars prochain, elle va se prononcer sur la solidité des candidatures selon les critères qu'elle a établis elle-même dans le cahier des charges. Il va falloir prendre fait et cause de tout ce qui se passe pour éviter les mirages. Sachant bien que la FIFA n'est ni pour ni contre personne, elle va défendre ses intérêts, et ses intérêts, économiques, financiers, et tutti quanti, feront la décision. Passons la bataille du 15 mars prochain et après il y aura lieu de décider de ce qu'il faut faire. Et peut être voir plus loin que ....2026 Des buts.... des buts ... des buts Serait-ce l'effet CHAN ? Depuis la reprise du championnat « Pro » Maroc Télécom, les attaques sont en feu et les scores des matchs ont des allures de bataille offensive épique. Il y a des matchs qui se terminent par 4 à 3, d'autres sur des scores nuls (2-2 ou 3-3) c'est quasiment du jamais vu. C'est à signaler, car c'est trop rare sur nos terrains. La course au titre s'annonce passionnante si les choses restent en l'état. Et on appréciera cet état d'esprit qui peut donner un nouveau souffle et un visage plus reluisant à notre compétition reine. La malédiction ... du Mondial Drame personnel, soucis de santé, la justice à ses trousses et popularité en berne. Il s'est depuis 2016 retiré de toute activité publique ou professionnelle. Il a soixante douze ans, il marche à pas lourds, le dos courbé, loin de l'image élégante et impériale qu'il montrait sur les champs de jeu. C'est de Franz Beckenbauer qu'il s'agit et c'est ainsi que le décrit le reportage d'un journaliste parti à sa rencontre. Il a trouvé un homme brisé par le décès de son fils en 2015 emporté par une tumeur au cerveau. Franz lui-même a de graves problèmes de santé, il a déjà subi deux opérations du cœur. Ses problèmes de santé, ses amis les mettent sur le compte des enquêtes du parquet fédéral, enquêtes sur les caisses noires du détournement et de la corruption, et tout cela lié à l'attribution du Mondial 2006 qu'a organisé l'Allemagne sous la direction de Beckenbauer. L'image de l'ex-icône est écornée y compris en Allemagne. Beckenbauer risquerait cinq ans de prison. Le jugement est attendu pour très bientôt. C'est tout de même énorme ; c'est fou ce que la FIFA et « sa » Coupe du monde ont fait faire comme bêtises. Même aux plus grands, même à ceux qui paraissaient irréprochables. Où s'arrêtera-t-il ? C'est la chèvre de M. Roger Federer. Le surnom du super champion suisse est GOAT. En anglais cela veut dire chèvre, mais quand c'est écrit en un seul mot. Là, ces syllabes veulent dire : « Greatest Of All Time », le plus grand de tous les temps. Les fans du maestro sont ravis. Federer redevenu n° 1 à 36 ans et 6 mois a réussi ce que personne d'autre avant lui n'a accompli. Désormais, les mêmes fans rêvent de le voir monter la barre encore plus haut. Qu'en pense l'intéressé ? Il répond : « Mon objectif principal c'est d'arrêter de pleurer ». L'émotion le submerge après ses triomphes. En tant que Fédérophile on souhaitera de le voir pleurer le plus longtemps possible.