Moins de cinq après y avoir fait son entrée dans le capital, la SFI (Société Financière Internationale) cherche repreneur pour sa participation dans Zalar Holding. En effet, la filiale de la Banque Mondiale a inscrit à son ordre du jour de l'année 2018 le désengagement de ce groupe familial marocain dans lequel elle avait injecté en 2013 quelques 24 millions de dollars (plus de 200 millions de dirhams) contre près de 18% du capital et ce, pour soutenir un important programme d'investissement que les actionnaires historiques avaient initié sur un horizon de trois ans. Plusieurs investisseurs potentiels ont déjà été approchés pour la reprise de cette participation ramenée, depuis 2015, à seulement 15% du capital du groupe agroalimentaire fondé par la famille Chaouni suite à l'arrivée dans son tour de table de l'Américain Seaboard Corporation dans le cadre d'une augmentation de capital réservée, d'un montant de 176 millions de DH. Présent dans cinq filières d'activités assez complémentaires à savoir le négoce, la nutrition animale, l'accouvage, l'élevage & abattage et, enfin, la transformation à travers les sociétés Eldin et Banchereau Maroc (sociétés productrices de la marque Dindy), le groupe Zalar Holding est un des plus grands acteurs agroalimentaires au Maroc avec un chiffre d'affaires consolidé de 4,5 milliards de dirhams à fin 2016. Depuis sa création en 1974, le groupe qui compte une vingtaine de filiales s'est développé aussi bien par croissance organique que par l'entremise des fusions acquisitions notamment en 2009 quand il a fusionné avec le groupe Al Atlas avant que les actionnaires de celui-ci (la famille Laabi ne se retire du capital dans la foulée). Quant à la SFI, il semblerait que la période actuelle est davantage marquée pour ses financements au Maroc du sceau des cessions de participations qu'autre chose sachant que son dernier investissement en capital dans un groupe marocain remonte à début 2014 avec une mise de 50 millions de dollars dans Alliances Développement Immobilier (soit juste avant les déboires financiers rencontrés par ce promoteur immobilier coté à la bourse de Casablanca) et qu'après une récente sortie du capital de l'opérateur minier Kasbah Resources Limited, une autre participation, celle opérée en 2013 dans le groupe d'enseignement supérieur privé HEM est également dans la liste des désengagements potentiels.