Selon le climatologue belge la seule cause directe de cette canicule est « le réchauffement climatique ». Aucune autre explication n'est valable. La vague de chaleur intense qui frappe actuellement l'Europe est directement due au réchauffement climatique, a affirmé lundi le climatologue belge Jean-Pascal Van Ypersele, mettant en garde qu'avec les années, cela risque d'empirer. « De par son intensité, la répétition de ce genre de phénomènes, son extension dans le monde, on ne peut pas conclure autre chose que cela », a expliqué le scientifique qui était l'invité du journal télévisé de la chaîne RTLinfo. Pour ce grand spécialiste du climat, ce qu'il se passe maintenant, « c'est ce qu'ont annoncé les climatologues depuis une quarantaine d'années ». « Depuis 40 ans, on répète que l'accumulation des gaz à effet de serre comme le CO2 va avoir ce genre d'effet. Et il faut absolument réduire ces émissions à zéro le plus vite possible. Ce pourquoi les politiques ne sont pas du tout prêtes », a-t-il déploré. Il estime néanmoins qu'il est possible d'atténuer l'ampleur des dégâts à l'avenir, et ce « en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d'une part et d'autre part en préparant beaucoup mieux nos sociétés, nos écosystèmes, nos villes en particulier à ces canicules et ces événements extrêmes qui vont se multiplier ». Il est à rappeler qu'une partie de l'Europe continuait lundi de suffoquer sous les effets de la canicule, qui s'accompagne de feux de forêts au Portugal et en Espagne, de pollution à l'ozone en France, avec des records de chaleur dépassés en Belgique et aux Pays-Bas. Depuis dimanche, l'année 2018 comptait officiellement en Belgique plus de journées d'été que la légendaire année 1976, tandis que la deuxième vague de chaleur de l'année avait été atteinte samedi. Cette canicule qui a débuté le 29 juillet dernier devrait se terminer probablement en deuxième partie de cette semaine, selon les prévisions météorologiques. Pour retrouver deux vagues de chaleur sur la même année, il faut remonter à 2006. Ce fut aussi le cas en 1995 et 1911.