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Partenariat euro-africain de migration : "Il n'y a pas d'alternative au dialogue"
Publié dans Barlamane le 03 - 05 - 2018

Le partenariat appréhende les migrations comme un élément de complémentarité, qui ouvre des perspectives pour les deux continents et qui comporte, en son sein, les prémisses d'un pari triplement gagnant.
"Il n'y a pas d'alternative au dialogue" pour le partenariat euro-africain en matière de migration et de développement, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
"Une vérité élémentaire qui n'échappe à personnes : il n'y a pas d'alternative au dialogue. C'est l'unique moyen pour accompagner les nouvelles normes de mobilités, en faisant du migrant un acteur central de l'espace euro-africain, espace évolutif et chargé d'histoire, qui n'est autre que le carrefour des liens denses et durables qui nous différencient et nous unissent, tout à la fois", a-t-il indiqué à l'ouverture des travaux de la 5e réunion ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement.
Bourita a souligné, dans ce sens, que le partenariat renouvelé que le Maroc appelle de ses vœux appréhende les migrations comme un élément de complémentarité, qui ouvre des perspectives pour les deux continents et qui comporte, en son sein, les prémisses d'un pari triplement gagnant.
"Le Maroc, qui se fait le porte-voix d'un discours positif sur les migrants, est intimement convaincu que le migrant ne doit plus, dans l'imaginaire collectif, évoquer le danger, attiser la peur et fomenter la haine. Il ne doit plus faire l'objet d'une entreprise politique de construction d'un bouc-émissaire", a-t-il insisté.
Le migrant n'est pas, non plus, un fait divers qui suscite une compassion à géométrie variable, et inversement proportionnelle à l'action qui s'ensuit, a-t-il dit.
Bourita a relevé, en outre, que la migration n'est pas une fatalité, mais un enjeu mondial, un fait social et une réalité structurelle qui prend racine dans des causes profondes, notant, à cet égard, que les politiques de répression ne dissuaderont personne, car nul n'émigre de gaieté de cœur.
"Les migrations sont là pour rester. Elles continueront à augmenter, au pire, de manière irrégulière, au mieux, de manière sûre, ordonnée et régulière. Le choix de la deuxième hypothèse sur la première ne s'impose-t-il pas comme une évidence ?", a-t-il fait observer.
Bourita a par ailleurs rappelé le discours du roi Mohammed VI dans lequel le souverain a affirmé que "la solidarité entre l'Europe et l'Afrique n'est ni un concept vide, ni un lien fondé sur une philanthropie univoque ; elle relève d'une responsabilité et d'une dépendance réciproques. La logique d'assistanat verticale peut à présent céder le pas à un véritable partenariat transversal".
Partant de cette Vision, il a appelé à saisir le momentum offert par la recherche d'un nouveau mode de gouvernance pour reconstruire le dialogue euro-africain sur la migration, une reconstruction dont les principes donnent à voir les paramètres d'une véritable coopération entre l'Afrique et l'Europe.
Le dialogue euro-africain sur la migration doit, en effet, faire l'objet d'un partenariat renouvelé qui permet, aux européens comme aux africains de participer, sur un pied d'égalité, à la définition conjointe des termes de la coopération.
Ce partenariat doit, d'abord et avant tout, a-t-il insisté, accueillir un constat de modération qui consiste au fait que si la migration africaine s'est mondialisée, elle est d'abord intra-continentale et intra-régionale.
Il a expliqué, à cet égard, que dans chaque région du monde, il y a plus de migrants venant de la même région, que de migrants venus d'ailleurs, ajoutant qu'à titre d'exemple, que 84% des migrations en Afrique de l'Ouest sont régionales.
Sur 258 millions de migrants dans le monde en 2017, moins de 14% (36 millions) sont africains, moins de 3% de la population africaine a migré à l'international et moins de 12% du total des flux migratoires à destination de l'Europe proviennent d'Afrique. En somme, si les migrations africaines augmentent, elles progressent surtout au sein du continent africain lui-même qui a connu, en 10 ans, une évolution de 67 % en nombre de migrants, a-t-il fait remarquer.
Compte tenu de ces éléments, le partenariat doit s'appuyer sur une solidarité intra-continentale et inter-continentale. Il relève d'une responsabilité commune basée sur une coopération étroite et un "partage du fardeau", bien que la migration n'en soit pas un, a noté le ministre, relevant que les enjeux de la migration sont ressentis, avec la même acuité, de l'Europe à l'Afrique centrale, en passant par l'Afrique de l'Ouest et du Nord, et qu'ils ne peuvent être relevés qu'en commun.
A cet effet, Bourita a indiqué que la coopération avec le Sud ne doit pas être exclusivement liée au contrôle des frontières, mettant l'accent sur la nécessité de concilier l'approche européenne de contrôle des frontières avec les priorités du développement et de l'intégration africaine.
"Si l'intégration européenne a été un facteur de paix, de stabilité et de prospérité sur le continent européen, ne peut-elle pas l'être aussi sur le continent africain ? L'exemple de la CEDEAO, qui représente une des communautés économiques régionales les plus dynamiques et les plus intégrées d'Afrique nous répond, ici, avec éloquence", a-t-il conclu.
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert ses travaux, mercredi matin à Marrakech, avec la participation des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur d'une soixantaine de pays.
Cette rencontre de haut niveau, aussi dite « Processus de Rabat », est marquée par la présence également de représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Elle sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.


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