En 2017, cinq régions se sont accaparées près des trois quarts (72,4%) de l'effectif global de l'emploi, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 25,1%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17,5%), l'Oriental (11,3%), Fès-Meknès (10,8%), Marrakech-Safi (9,4%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%), a précisé le HCP lors d'une rencontre mercredi à Rabat, consacrée aux principaux résultats relatifs aux nouvelles thématiques couvertes par l'enquête nationale sur l'emploi. L'enquête a par ailleurs fait ressortir que cinq régions du Royaume se caractérisent par le fait que leur contribution au volume du chômage est plus importante que leur poids démographique en termes de population en âge d'activité, notant qu'il s'agit des régions de l'Oriental avec un écart absolu de 4,3 points, suivie de Casablanca-Settat (4,2 points), de Rabat-Salé-Kénitra (3,8 points), de Guelmim-Oued Noun (0,7 point) et de Dakhla-Oued Eddahab (0,1 point). Concernant les autres régions, la contribution au volume du chômage est en deçà du poids démographique, a relevé la même source, soulignant que Marrakech- Safi constitue la région la plus favorable en termes d'accès au marché du travail avec une contribution au volume du chômage inférieure à son poids démographique de 3,4 points. Les niveaux de chômage les plus élevés sont quant à eux observés dans les régions de Guelmim- Oued Noun (17,7%) et de l'Oriental (17,1%), ce qui correspond à environ 7 points plus que le niveau national (10,2%). Le HCP a également fait remarquer que trois autres régions affichent des niveaux de chômage de sévérité moindre à savoir Rabat-Salé-Kenitra (12,9%), Laâyoune- Sakia El Hamra (12,3%) et Casablanca-Settat (11,3%). Dans les villes, la situation du chômage est encore plus préoccupante dans les deux régions de Guelmim-Oued Noun (22,9%) et de l'Oriental (20,5%) où plus d'un actif sur cinq est chômeur, a indiqué le HCP, notant que ce ratio atteint son niveau le plus bas avec 10,5% dans le milieu urbain de la région de Drâa-Tafilet. Concernant le chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans, il reste préoccupant avec un taux de 23,5% au niveau national (20,5% pour les hommes et 32,1% pour les femmes), selon la même source qui a estimé que la prévalence du chômage diminue au fur et à mesure que l'âge croît. Au niveau régional, la manifestation du chômage la plus forte est enregistrée parmi les jeunes âgés de 15 à 29 ans dans la région de Guelmim-Oued Noun avec un taux de 43,9%, une situation encore plus alarmante parmi les jeunes femmes de cette région (59,4%), a souligné le HCP, précisant que ce dernier taux, avec celui enregistré dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra (61,7%), représentent les taux de chômage les plus élevés et expriment le fait que six femmes âgés de 15 à 29 ans sur dix sont en situation de chômage dans ces deux régions. Pour les femmes détenteurs d'un diplôme supérieur, le taux de chômage, aussi bien au niveau national que régional, demeure largement supérieur à celui des hommes de cette catégorie. Avec un écart relatif de l'ordre de 1,8 fois au niveau national, il est le moins fort au niveau de la région de Casablanca-Settat (1,5 fois) et le plus prononcé pour la région de Dakhla-Oued Eddahab (5,2 fois). Quant au taux de sous-emploi, il dépasse la moyenne nationale (9,8%) au niveau des régions de Fès-Meknès (16,2%), de Béni Mellal-Khénifra (15,2%), de l'Oriental (12,7%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%), selon le HCP. Il est à noter que, cette enquête porte sur les nouvelles thématiques prévues dans la réforme de l'enquête nationale sur l'emploi et qui sont en lien directe avec le marché du travail. Il s'agit en particulier de la relation entre les compétences de la main d'œuvre et les métiers exercés, de la préscolarisation des enfants âgés de 3 à 5 ans, de l'accès des femmes au marché du travail, du profil des entrepreneurs, de la couverture des systèmes de retraite et des caractéristiques des immigrants installés dans notre pays.