Le chômage augmente parallèlement à l'amélioration du niveau d'éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n'ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur. Les jeunes restent les plus touchés par le chômage. C'est ce qui ressort de l'enquête nationale sur l'emploi en 2017 qui avait été présentée le 28 mars dernier par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,5% au niveau national et 42,8% en milieu urbain) et parmi les détenteurs d'un diplôme de niveau supérieur (23,3%). Le chômage augmente parallèlement à l'amélioration du niveau d'éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n'ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur. Dans son enquête, le HCP signale qu'un peu plus du tiers, soit 36%, sont détenteurs d'un diplôme de niveau supérieur, 58,4% sont à la recherche de leur premier emploi et 71,2% sont au chômage depuis une année ou plus. En outre, près de 7% des chômeurs sont découragés par la recherche active d'un emploi. D'une façon générale, le chômage affecte en particulier les tranches de population bénéficiant des niveaux de diplôme les plus élevés. Il est important de signaler que le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans le plus élevé a été relevé dans la région de Guelmim-Oued Noun (43,9% pour l'ensemble des jeunes et 59,4% parmi les femmes). Le niveau le plus faible a été observé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab (9,4%) et de Drâa-Tafilalet (14,7%). Il faut aussi signaler que près de 82,8% des chômeurs sont concentrés dans six régions. La région de Casablanca-Settat arrive en tête avec 25,1%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17,5%), l'Oriental (11,3%), Fès-Meknès (10,8%), Marrakech-Safi (9,4%) et, enfin, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%). Plus de 77% jugent leur emploi adéquat avec leur diplôme Le HCP estime que près de 7 actifs occupés âgés de 15 ans et plus sur 9, soit 77,6%, considèrent qu'ils disposent des compétences requises pour l'emploi qu'ils occupent, abstraction faite d'une formation académique ou pas (76,9% pour les hommes et 79,8% pour les femmes). En outre, 11,9% estiment que la qualification dont ils disposent dépasse les compétences requises par leur travail, alors que, pour 8,6% d'entre eux, leurs compétences sont en deçà des exigences de l'emploi qu'ils occupent. Par ailleurs, le HCP relève que 63,4% des actifs occupés âgés de 15 ans et plus disposant d'une formation académique estiment que le type de diplôme qu'ils détiennent est adéquat avec la nature du travail exercé. Ce constat est établi par les femmes plus que les hommes avec des proportions respectives de 65,4% et de 62,5% et par les citadins (64,9%) beaucoup plus que les ruraux (45,1%). Les femmes diplômées plus impactées par le chômage Sur l'ensemble du Royaume, les femmes justifiant d'un diplôme de niveau supérieur sont les plus impactées par le chômage, avec globalement des taux plus élevés que chez leurs homologues masculins. Au Maroc, la participation des femmes au marché du travail demeure encore faible et largement en deçà de celle des hommes, avec respectivement 22,4% et 71,6% en 2017. Au cours des quinze dernières années, le taux d'activité des femmes a régressé d'environ 3,5 points. Le HCP fait remarquer que les contraintes pour l'accès de la femme au marché du travail diminuent avec l'amélioration du niveau du diplôme. La part des femmes en dehors du marché du travail pour des raisons liées à la nécessité de prendre soin des enfants passe de 60,9% pour les femmes sans diplôme à 45,3% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et à 32,2% pour celles disposant d'un diplôme de niveau supérieur. Selon la qualification, les femmes inactives disposant d'un diplôme de niveau supérieur sont les plus motivées à intégrer le marché du travail avec une proportion de 19,6% contre 13,1% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et seulement 8,9% pour les femmes inactives sans diplôme.