L'expérience de formation des imams permettra à la communauté musulmane de mieux interagir et de s'intégrer au sein de la société, selon Minniti. Le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, a plaidé vendredi pour l'extension du partenariat liant les universités Al-Quaraouiyine et Sienne en matière de formation des imams. Lors d'un colloque sur « les musulmans d'Italie ensemble pour une société solidaire » initié par le Centre islamique et culturel de Rome, Minniti a souligné que l'expérience de formation des imams permettra à la communauté musulmane de mieux interagir et de s'intégrer au sein de la société. A cet égard, il s'est félicité de la convention de partenariat signée en octobre dernier entre l'Université italienne de Sienne et celle d'Al-Quaraouiyine à Fès dans ce domaine. L'accord porte sur le lancement d'une branche de formation des imams à la faculté des sciences humaines et de communication civilisationnelle dans la ville d'Arrezzo (Toscane) dès l'année universitaire en cours. L'objectif est de « prémunir les jeunes contre les risques d'extrémisme et de lutter contre les idées obscurantistes« . Au cours de cette rencontre, à laquelle a participé l'ambassadeur du royaume à Rome, Hassan Abouyoub, le ministre italien a expliqué que l'extension d'un tel partenariat en Italie devra en faire un exemple à suivre pour les autres pays européens. L'intégration demeure, selon lui, la clé de voûte pour la diffusion de la culture de tolérance et pour tout dialogue entre les religions. Il a relevé à cet effet que « l'Islam n'est pas contraire à la Constitution italienne« . Le président du Conseil d'administration du Centre islamique et culturel, Khaled Chaouki, a invité le gouvernement italien à adopter un projet pour l'intégration des membres de la communauté musulmane, tout en veillant au traitement des questions relatives aux jeunes. Evoquant les difficultés auxquelles fait face cette minorité en termes socio-économique notamment, il a appelé à un débat sur les moyens de promouvoir la stabilité familiale des membres de la communauté islamique, « une condition sine qua non pour faire émerger une génération agissante dans la société d'accueil« .