Le président américain Donald Trump a autorisé samedi la publication de milliers de nouveaux documents sur l'assassinat de John F. Kennedy, gardés secrets pendant plusieurs décennies, alimentant le mystère autour de sa mort. «Sous réserve de la réception de nouvelles informations, je vais autoriser, en tant que président, que les DOSSIERS JFK longtemps bloqués et classés top secret soient ouverts», a tweeté Donald Trump en début de matinée. Subject to the receipt of further information, I will be allowing, as President, the long blocked and classified JFK FILES to be opened. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 21 octobre 2017 Moment charnière de l'histoire des Etats-Unis, l'assassinat le 22 novembre 1963 du jeune président à Dallas, au Texas, alimente depuis des décennies les théories du complot, certains doutant que le tireur, Lee Harvey Oswald, soit seul responsable. Cinq millions de documents environ sur l'assassinat de John F. Kennedy, provenant essentiellement des services de renseignement, de la police et du ministère de la Justice, sont conservés à Washington derrière les murs des Archives nationales. L'immense majorité, 88%, ont déjà été révélés au public, selon cette institution et 11% ont été publiés après avoir été caviardés. Jeudi, 3.100 documents qui n'ont encore jamais été dévoilés au public pourraient être finalement publiés, selon les médias américains, ainsi que la version complète de dizaines de milliers de documents qui avaient auparavant été caviardés. Le président américain peut toutefois encore décider d'en maintenir certains secrets, pour des questions de sécurité. Une option que Donald Trump se réserve dans son tweet et qu'un responsable de la Maison Blanche a encore mis en avant dans l'après-midi. «Le président estime que ces documents devraient être rendus accessibles dans l'intérêt d'une transparence complète, à moins que les services (de renseignement et sécurité) ne fournissent une justification claire et convaincante liée à la sécurité nationale ou au maintien de l'ordre», a déclaré ce responsable. Citant des membres de l'administration, le journal Politico avançait ainsi vendredi que Donald Trump était sous pression, notamment de la CIA, pour qu'il bloque la publication de certains de ces documents, notamment ceux datant des années 1990 car ils pourraient exposer des agents et informateurs de la CIA et du FBI encore en activité.