Les autorités tunisiennes ont annoncé, samedi, avoir déjoué vendredi un projet terroriste d'envergure au sud du pays et démantelé un réseau terroriste composé de 22 éléments. Selon le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiane Sliti, le juge d'instruction, chargé de l'affaire, a ordonné, après avoir interrogé cinq accusés placés en garde à vue, l'émission de mandats d'arrêt contre 4 d'entre eux et de maintenir un cinquième élément en état de liberté. Les personnes arrêtées entretenaient des relations avec d'autres éléments terroristes en Libye, a-t-il relevé. M. Sliti a fait état, dans ce sens, de l'ouverture d'une enquête judiciaire contre 22 personnes, dont cinq en état d'arrestation, deux en état de liberté et 15 en fuite en Libye pour « complot contre la sécurité intérieure de l'Etat et tentatives de porter atteinte au prestige de l'Etat ». Le porte-parole a précisé que le réseau neutralisé par l'unité nationale d'enquête sur les crimes de terrorisme relevant de l'administration générale de la sûreté nationale, projetait « d'attaquer des structures sécuritaires, militaires et économiques ». Ce plan, ajoute la même source, visait à recruter des jeunes imprégnés de « l'idéologie jihadiste » pour rejoindre la Libye et à apporter le soutien logistique et matériel à des éléments terroristes à l'étranger. Le groupe planifiait, également, de faire entrer clandestinement en Tunisie des membres terroristes pour commettre des attentats terroristes visant des locaux sécuritaires et militaires et profiter des troubles enregistrés dans certaines régions du sud tunisien, pour perpétrer des attaques similaires à celles de mars 2016 dans la ville de Ben Guerdane, près de la Libye, et qui avaient fait une cinquantaine de morts. Le responsable a affirmé que cette opération intervient suite à une enquête diligentée depuis 3 mois et demi par le ministère public en coordination avec l'unité nationale des investigations et de la lutte contre le terrorisme au sujet du « complot contre la sécurité intérieure de l'Etat à travers l'identification des activités sécuritaires et militaires et intelligence avec des éléments terroristes étrangers ». « Ce plan terroriste, semblable à celui déjoué à Ben Guerdane en mars 2016, a été bien étudié à travers l'embrigadement d'un maximum de membres terroristes et le choix du timing d'exécution », relève le porte-parole.