La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a décidé, dans le cadre de la poursuite du procès des accusés dans les événements de Gdim Izik, de convoquer les médecins chargés de l'expertise médicale pratiquée sur 16 d'entre eux, en vue de clarifier certains aspects jugés imprécis par leur défense, a indiqué, lundi, le procureur général du Roi près la Cour d'appel à Rabat, Hassan Daki. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, M. Daki, a fait savoir que la défense des accusés a demandé à la Cour, lors de la présentation de ses conclusions au sujet des rapports des expertises médicales, de convoquer les médecins en charge de ces expertises qui nécessitent des éclaircissements selon la défense, affirmant que le parquet a assuré que les experts désignés par la Cour s'étaient engagés à respecter les normes en vigueur. Il a ajouté, d'autre part, que la Cour a repris le procès en présence des détenus en état d'arrestation, à l'exception de 4 qui ont présenté des certificats médicaux délivrés par le médecin de l'établissement pénitentiaire, en présence des deux accusés en état de liberté, des avocats commis d'office, dans le cadre de l'assistance judiciaire et de ceux de la partie civile, alors que d'autres accusés en état d'arrestation ont refusé de comparaître devant la Cour, relevant que cette dernière a décidé de poursuivre le jugement en leur absence, conformément aux dispositions de l'article 423 du code pénal, et de les informer à la fin de l'audience des suites du procès, à travers le greffier. M. Daki a souligné que dès que le greffier a commencé à lire le PV des débats, sur ordre de la Cour, les accusés l'ont interrompu en scandant des slogans, ajoutant que ce dernier s'est également rendu à l'établissement pénitentiaire pour informer les 4 accusés ayant présenté des certificats médicaux pour les informer, à leur tour, des suites du procès. Au cours de cette audience à laquelle ont assisté les proches des victimes et des accusés, des observateurs et des médias nationaux et étrangers, toutes les garanties ont été mises à disposition pour l'accès à toute personne désirant suivre le déroulement de ses étapes, a-t-il poursuivi. Le procès s'est déroulé, depuis le 26 décembre 2016, dans des conditions normales, dans le respect total des droits de toutes les parties. Le procès de Gdim Izik, qui se tient devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel à Salé, après la décision de la Cour de cassation d'annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013, connait une couverture médiatique nationale et internationale, en présence de plusieurs observateurs internationaux. Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité contre les accusés dans ces événements, poursuivis pour "constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité". Les événements de Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l'ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d'énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés. MAP