L'Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc) a qualifié de « désastreux » le classement de l'Algérie par Transparency International qui a publié ce mercredi 25 janvier son indice de perception de la corruption dans le secteur public pour l'année 2016. L'Algérie a été classée au 108e rang sur un total de 176 pays, reculant ainsi de 20 places par rapport à 2015. Elle a obtenu 34 points sur 100, contre 36 points durant les années précédentes (2015, 2014 et 2013). Analysant les résultats, l'Association algérienne de lutte contre la corruption estime que ce classement illustre « l'absence de volonté politique à lutter contre la corruption » en Algérie. Pis encore, poursuit-elle, « le pouvoir en place a fait de la corruption son » fonds de commerce » pour se maintenir à n'importe quel prix ». La prolifération de la corruption dans notre pays est aussi « le reflet d'une justice non indépendante, injuste, incompétente et n'obéissant qu'aux ordres de l'Exécutif ». Dans un communiqué repris par El Watan, l'Aacc, présidée par Djilali Hadjadj, a noté que les différentes organisations et institutions gouvernementales chargés « officiellement » de la prévention et la lutte contre ce fléau (Cour des comptes, Organe de prévention et de lutte contre la corruption, l'Inspection générale des finances, Office central de répression de la corruption, Cellule de traitement du renseignement financier … sont « frappées d'inertie, inefficaces et obsolètes ».