Les exportations andalouses ont atteint 3,4 milliards d'euros en janvier, accusant un repli de 6,1 % par rapport à la même période de l'année précédente, selon les chiffres publiés par l'Observatoire pour l'internationalisation de l'économie andalousienne. Cette contraction s'explique principalement par la diminution des ventes de combustibles et d'huile d'olive, dont la valorisation avait connu une flambée exceptionnelle en janvier 2024, doublant pratiquement en un an. Par ailleurs, le secteur aéronautique, soumis à la variabilité des commandes à la demande, a également pesé sur la tendance générale. Malgré ce reflux, l'Andalousie demeure la troisième région exportatrice d'Espagne, représentant 11,4 % des ventes nationales, derrière la Catalogne (26,6 %) et la Communauté de Madrid (12,6 %). Avec une taux de couverture de 97 %, soit 17 points de plus que la moyenne nationale (83 %), la région frôle l'équilibre commercial, contrairement à l'ensemble du pays, qui affiche un déficit de 6,2 milliards d'euros. Le Maroc, huitième marché et progression historique Si les exportations andalouses fléchissent sur plusieurs segments, elles enregistrent une progression soutenue sur certains marchés stratégiques, notamment en Afrique et en Asie. Le Maroc, qui occupe désormais la huitième place parmi les principaux débouchés, a absorbé pour 173 millions d'euros de marchandises andalouses en janvier, soit une hausse de 7,8 %, marquant un niveau inédit pour cette période de l'année. D'autres destinations hors d'Europe connaissent une trajectoire ascendante. La Chine, avec 150 millions d'euros d'achats (+17 %), réalise une progression historique et se positionne comme un partenaire commercial de premier plan. Les Etats-Unis, premier marché non européen, enregistrent également une augmentation de 3,1 %, atteignant 217 millions d'euros. L'agroalimentaire et l'industrie métallurgique en essor Si le recul des combustibles et de l'huile d'olive pèse sur le solde global, d'autres secteurs affichent des performances remarquables. Les produits agroalimentaires, fer de lance du commerce andalou, représentent un quart des exportations régionales. Les hortalizas (légumes) dominent avec 624 millions d'euros de ventes (+10,3 %), suivis des fruits, en forte progression (+23,6 %, soit 232 millions d'euros). L'industrie métallurgique se distingue également. Les exportations de minerais métallifères, scories et cendres bondissent de 36 % (159 millions d'euros), tandis que celles du cuivre et de ses dérivés enregistrent la plus forte hausse du classement, avec +54 %, atteignant 156 millions d'euros. À l'inverse, le secteur aéronautique, tributaire de cycles de commandes irréguliers, accuse une chute vertigineuse de 82 %, avec 86 millions d'euros de ventes seulement. Almería en tête, Séville pénalisée par l'aéronautique D'un point de vue territorial, six des huit provinces andalouses enregistrent une croissance. Almería se distingue avec 712 millions d'euros d'exportations (+14,5 %), tirées par la vigueur du secteur agroalimentaire. Cádiz, deuxième province exportatrice (688 millions d'euros, +6,1 %), affiche également un bilan positif. Séville, en revanche, souffre du ralentissement du secteur aéronautique et de la baisse des prix de l'huile d'olive, avec un recul de 40 %, bien qu'elle maintienne une balance commerciale excédentaire.