Le Maroc a condamné, jeudi 20 mars, «avec la plus grande fermeté» la reprise des attaques israéliennes contre les civils palestiniens à Gaza, dénonçant une violation manifeste de l'accord de cessez-le-feu conclu en janvier sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, a déclaré jeudi Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. «La situation est d'une gravité extrême. L'espoir suscité par la cessation des hostilités s'estompe aujourd'hui face au revirement de la politique israélienne et à la remise en cause de ses engagements», a affirmé M. Bourita lors d'une conférence de presse en marge d'une session du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine consacrée à l'intelligence artificielle. «Le Maroc condamne cet état de fait avec la plus grande fermeté», a-t-il ajouté, soulignant que «cette escalade ne saurait que compromettre davantage toute perspective de paix dans la région.» Le ministre a insisté sur l'urgence d'un retour à la cessation des hostilités et appelé l'ensemble des acteurs à s'employer à sa pérennisation. Il a par ailleurs rappelé que le roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, «considère la préservation de la trêve comme un impératif fondamental, condition sine qua non pour envisager les étapes ultérieures avec sérénité.» Depuis mardi, la bande de Gaza est à nouveau le théâtre d'une offensive israélienne d'une rare intensité. Selon le ministère de la santé du territoire, au moins 710 Palestiniens ont péri et plus de 900 autres ont été blessés au cours des dernières 48 heures, la majorité des victimes étant des femmes et des enfants.