L'Algérie s'apprête à recevoir six chasseurs Sukhoi Su-57, devenant ainsi le premier pays africain à opérer un appareil de cinquième génération. Selon ORCA Military sur le réseau social X, la livraison devrait avoir lieu cette année, une information relayée par des sources locales. Une acquisition qui interroge, tant sur sa nécessité stratégique que sur son coût véritable dans un contexte régional où aucune menace imminente ne justifie un tel investissement. Présenté comme un chasseur furtif conçu pour la supériorité aérienne et les missions d'attaque, le Su-57 reste un programme controversé. Son développement a été marqué par des retards et des interrogations sur sa réelle capacité opérationnelle. Avec une envergure de 14,1 mètres et un poids maximal au décollage de 34 000 kg, il est censé atteindre Mach 2 et maintenir un vol en super-croisière à Mach 1,3. Toutefois, la Russie elle-même ne l'exploite qu'en nombre limité et ses performances en situation de combat restent largement spéculatives. Dans un contexte où Alger multiplie les acquisitions militaires – après les Su-30MKA et les MiG-29M, sans menace extérieure avérée – cet achat dépayse les spécialistes. Le Maroc, régulièrement présenté comme un rival, modernise certes son aviation avec des F-16 Block 72, mais sans s'impliquer dans une escalade technologique comparable. La priorité pour l'Algérie est-elle réellement d'investir dans une flotte de chasseurs furtifs alors que les défis économiques et sociaux internes s'accumulent ?