Une grande colère gagne la Turquie à l'encontre du régime militaire algérien et de son allié le Polisario, après des informations selon lesquelles des membres de l'organisation terroriste PKK/YPG auraient été reçus lors d'une réunion tenue récemment dans le camp de Tindouf, au sud de l'Algérie. Bien qu'Ankara n'ait pas encore officiellement réagi à ces accusations, plusieurs personnalités turques ainsi que des associations et des responsables politiques ont dénoncé ce qu'ils perçoivent comme une démarche hostile de la part de l'Algérie, franchissant les lignes rouges de la Turquie et menaçant sa sécurité nationale. Des experts s'interrogent sur les motivations de ce geste alors que le régime algérien est en crise ouverte avec la France, plusieurs partenaires européens, l'ensemble de ses voisins du sud mais aussi des parties en Libye. En accueillant sur son territoire des séparatistes kurdes, l'Algérie confirme son rôle perçu comme un facteur d'instabilité régionale et un soutien au séparatisme, compromettant ainsi la paix régionale et internationale. Cette prétendue connexion entre le Polisario et le PKK/YPG suscite une vive controverse et intervient dans un contexte marqué par la chute du régime d'Assad en Syrie. Ankara, ayant soutenu les groupes rebelles opposés au dictateur syrien, régime historiquement soutenu par les autorités algériennes, pourrait voir dans cet acte une nouvelle provocation orchestrée par Alger. Pour sa part, Amar Belani, ambassadeur d'Algérie, a formellement démenti ces allégations dans un communiqué publié à la hâte, qualifiant ces accusations de «fantaisistes et totalement infondées» malgré les documents authentiques qui prouvent que l'événement incriminé a vraiment eu lieu. Il a souligné la solidité des relations stratégiques entre l'Algérie et la Turquie, affirmant qu'aucune ambiguïté ou confusion ne saurait les ternir. L'ambassadeur a également réitéré la position doctrinale de l'Algérie consistant à ne pas interférer dans les affaires internes des Etats, tout en condamnant fermement le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quelle qu'en soit l'origine. Cette position, a-t-il insisté, demeure une constante de la politique nationale algérienne.