Rabat a renoncé à faire appel devant la Cour suprême espagnole contre la décision du Tribunal provincial de Madrid dans l'affaire opposant les autorités marocaines à Ignacio Cembrero. Loin d'apporter des preuves tangibles, Cembrero s'est contenté de pures spéculations. Le fond de l'affaire est, donc, impossible à traiter. Au cours du procès, Ignacio Cembrero a admis, lors de son interrogatoire par les avocats du Maroc, qu'il ne disposait d'aucune preuve matérielle pour étayer ses accusations. Son insistance à affirmer qu'il avait été espionné par le Maroc repose uniquement sur des suppositions personnelles. "Je ne doute pas que le Maroc ait piraté mon téléphone", a-t-il déclaré, sans apporter de faits concrets pour corroborer ses affirmations. Cette admission réduit ses allégations à des conjectures dépourvues de toute valeur juridique ou scientifique. En réalité, les mises en cause de Cembrero sont contredites par des instances officielles. L'Agence espagnole de contre-espionnage, dans un rapport de 2024 commandité par la présidence du gouvernement, a conclu sans ambiguïté à l'absence d'implication marocaine dans l'affaire Pegasus. Ces conclusions, appuyées par des investigations approfondies, ont également été confirmées par l'Audience nationale espagnole, qui a classé l'affaire en juillet 2023, faute de preuves solides. Une vendetta personnelle sous couvert de journalisme Ignacio Cembrero, loin de reconnaître ses torts, s'obstine dans une croisade motivée par des griefs personnels à l'égard du Maroc. En l'absence de preuves, ses griefs se révèlent non seulement infondées, mais également nuisibles à la crédibilité journalistique. Par ailleurs, Cembrero refuse de se rétracter malgré les conclusions définitives des autorités espagnoles. L'argument avancé par son propre avocat, évoquant un "droit au doute", ne saurait justifier une telle campagne de dénigrement alimentée par les relais marocains de Cembrero comme Ali Lmrabet. Il est évident que cette affaire n'a aucun lien avec la liberté d'expression mais relève plutôt d'une quête de vengeance et d'un besoin de notoriété, comme l'a souligné l'avocat du Maroc, Sergio Berenguer. Des faits qui enterrent définitivement les accusations Le Maroc a, depuis le début de cette affaire, coopéré pleinement avec les instances judiciaires espagnoles et a maintes fois réaffirmé sa bonne foi. Cette position a été corroborée par les déclarations de hauts responsables espagnols, qui ont démenti toute ingérence marocaine dans les affaires intérieures de Madrid. De surcroît, les investigations techniques menées par l'Agence espagnole de contre-espionnage ont définitivement exclu tout lien entre le Maroc et les prétendues activités de piratage. Face à ces évolutions irréfutables, Cembrero est conscient que ses affirmations, répétées avec insistance malgré l'absence de preuves, tendent à entretenir un récit sensationnaliste dépourvu de toute base factuelle. L'abandon de l'appel par le Maroc démontre une fois de plus sa confiance en la vérité et en la justice. Contrairement aux insinuations de Cembrero, cet acte ne traduit nullement une reconnaissance de culpabilité, mais illustre plutôt la dignité marocaine face à des accusations absurdes. Les seules victimes de cette affaire sont les principes fondamentaux de l'intégrité journalistique. Au lieu de se conformer à des règles éthiques élevés, Cembrero utilise sa position pour régler des comptes personnels.