La ville de Tarente en Italie a accueilli récemment l'exercice bilatéral ITA-MOR 24, une opération conjointe destinée à approfondir les capacités d'interopérabilité entre la marine marocaine et son homologue italienne. Organisé tous les deux ans, cet exercice «a permis de renforcer la coopération en mer et d'améliorer les interventions conjointes des deux pays dans un cadre de sécurité partagée en réponse aux défis croissants de la région méditerranéenne», a appris Barlamane.com. Cette édition a impliqué un dispositif d'envergure : la frégate polyvalente Francesco Morosini et un hélicoptère SH-90. Du côté marocain, l'exercice a vu la participation de la frégate Tarik Ben Ziyad, de classe Sigma, accompagnée d'un groupe de sécurité et d'un hélicoptère de type Panther. L'exercice s'est déroulé en deux phases : «une première phase en port à Tarente marquée par des concertations, des formations pratiques et des visites dans des centres de simulation, et une phase en mer, dans le golfe de Tarente, qui a eu lieu du 18 au 21 novembre», a-t-on indiqué. Exercices d'entraînement réalisés en mer Lors de la phase en mer, plusieurs manœuvres complexes ont été menées, parmi lesquelles des activités de surveillance du trafic maritime et des actions contre les activités illicites via mer. Des exercices de boarding ont été réalisés avec l'insertion d'équipes de sécurité par hélicoptère, renforçant ainsi la coordination entre les forces aériennes et maritimes. Les marines des deux pays ont également effectué des manœuvres cinématiques, simulé des réactions à des attaques asymétriques menées par des embarcations rapides et des hélicoptères, et mené des exercices de défense aérienne. D'autres scénarios ont inclus des simulations de contrôle des dégâts et de défense passive, pour accroître la réactivité face à des situations de crise en mer. Un autre point clé a été l'entraînement conjoint entre les équipages aériens et les équipes de pont, facilitant l'interopérabilité des hélicoptères avec les navires. Cela a permis la réalisation de descentes par «fast rope» et des appontages d'hélicoptères marocains sur le navire italien, augmentant la flexibilité des interventions. Ces exercices d'entraînement ont permis de tester les procédures de sécurité et de coordination entre les deux pays «en vue de renforcer les capacités des forces navales à faire face à une variété de menaces en mer», a-t-on souligné.