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Rôle préjudiciable de l'Algérie, attitude belliciste du Polisario, fraude massive sur l'aide accordée aux séquestrés de Tindouf : dans son rapport sur le Sahara, António Guterres effleure à peine ce qui fâche
Dans un rapport remis au Conseil de sécurité, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, fait l'impasse sur l'opposition algérienne à une reprise de négociations sous forme de tables rondes et d'autres points problématiques. La situation au Sahara est marquée par «des problèmes persistants dans l'environnement opérationnel de la Minurso» à cause des agissements du Polisario, estime António Guterres, secrétaire général des Nations unies, dans un rapport remis au Conseil de sécurité et obtenu, mardi 6 août, par Barlamane.com, qui consacre quelques lignes aux quatre explosions survenues en octobre 2023 ayant fait un mort et trois blessés, deux dans un état grave, à Smara. «Une enquête de la Minurso a établi que, le 29 octobre [2023], des roquettes explosives en provenance de l'est avaient touché une zone habitée par des civils à Smara. Une personne aurait été tuée et trois autres blessées», ajoute M. Guterres dans ce document rendu public. Il y affirme aussi que le Conseil de sécurité «soutient largement [Staffan de Mistura] dans ses efforts. À New York, celui-ci a rencontré de hauts fonctionnaires de l'ONU, des représentants du Maroc, du Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie.» M. Guterres exprime également sa «vive préoccupation par l'évolution de la situation au Sahara» et confirme qu'«il faut d'urgence inverser la tendance». Dans ce contexte, «il est primordial de rétablir un cessez-le-feu», a-t-il argué. Le haut diplomate rappelle qu'il faut négocier «une solution politique à la question du Sahara près de cinquante ans après le début du conflit.» «L'Organisation des Nations unies reste disposée à réunir tous ceux que la question du Sahara intéresse dans un effort commun visant à rechercher une solution pacifique», souligne Guterres qui «demeure convaincu qu'il est possible de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.» Face aux menées du Polisario, Rabat reste attaché au cessez-le-feu tout en se disant «fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace.» La responsabilité de l'Algérie dans le conflit peu étayée Alors que Rabat prône la reprise des tables rondes pour parvenir à une solution politique au Sahara, l'Algérie «rejette» ce format quadripartite qui réunit le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie. Alger, qui prescrit «des négociations bilatérales entre le Polisario et le Maroc», prétend toujours n'être pas concerné par ce dossier qui détermine les grandes axes de sa diplomatie et ses orientations. Aussi, António Guterres effleure à peine un point crucial : le détournement bien organisé depuis des années de l'aide humanitaire accordée aux séquestrés sahraouis des camps de Tindouf en Algérie. Les enquêtes internationales menées suggèrent que les personnalités algériennes ou issues du haut-commandement du Polisario sont les organisateurs de ces détournements, qui commencent dans le port maritime algérien d'Oran. Selon Bruxelles, ces détournements persistent parce que l'Algérie «surestime le nombre des réfugiés et donc des aides allouées» puisque «ni l'Algérie ni le Front Polisario n'ont accepté qu'un recensement des populations des camps soit organisé.»