Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a salué l'engagement du Royaume du Maroc envers l'accord de cessez-le-feu, comme en témoigne la récente tentative de son envoyé personnel au Sahara, Staffan de Mistura, ainsi que d'Alexander Ivanko, chef de la MINURSO, et du commandant de ses forces, le général Fakhrul Ahsan, de proposer un cessez-le-feu pendant le mois de Ramadan passé. Dans son rapport soumis à l'Assemblée générale, couvrant la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, António Guterres indique qu'à la fin février de cette année, de Mistura et les représentants de la MINURSO ont proposé un cessez-le-feu pendant le Ramadan aux Forces armées royales marocaines et au Front Polisario, notant que l'armée marocaine a répondu en réaffirmant l'engagement de Rabat envers l'accord de cessez-le-feu signé en 1990. Selon ce même rapport, consulté par Hespress FR, la réponse marocaine a également souligné que « le Maroc a le droit de répondre à tout incident causé par le Front Polisario », tandis que ce dernier continue de justifier ses actions depuis la violation de l'accord en 2020, lorsque le Maroc a libéré le passage de Guerguerat. Concernant la situation des détenus dans les camps de Tindouf, Guterres a alerté sur « la situation critique du financement des besoins continus », malgré « le soutien généreux de l'Algérie et d'autres donateurs ». Il souligne que cette situation coïncide avec des rapports sur l'exploitation des aides par le Front Polisario à des fins personnelles. Le rapport mentionne également une visite des forces de la MINURSO, accompagnées des Forces armées royales marocaines, au mur de sable, notamment dans la région de Mahbas, où des traces de munitions de mortier explosées utilisés. Toutefois, poursuit le rapport de Guterres, et « pour des raisons de sécurité, ces visites ont souvent eu lieu plusieurs jours après les faits présumés, si bien qu'il a été difficile de déterminer de façon concluante ce qui s'était passé », notant qu'une « enquête de la MINURSO a établi que, le 29 octobre, des roquettes explosives en provenance de l'est avaient touché une zone habitée par des civils à Smara. Une personne aurait été tuée et trois autres blessées. La MINURSO a continué de noter les informations faisant état de frappes menées par l'Armée royale marocaine à l'aide de drones aériens à l'est du mur de sable et a pu mener des enquêtes sur les lieux présumés en diverses occasions. Dans certains cas, les médias ont rapporté que les frappes aériennes avaient fait des victimes civiles. La MINURSO a constaté à plusieurs reprises qu'il y avait eu des victimes ». utilisées par le Front Polisario ont été trouvées. Guterres évoque également « l'attaque terroriste de Smara », et note que « la MINURSO a observé après l'attaque des sorties de drones marocains à l'est du mur de sable, notant certaines pertes ». Guterres conclut que « la période couverte par ce rapport a connu une diminution des tensions sécuritaires dans la région ». Par ailleurs, Guterres a confirmé que « le Conseil de sécurité considère le dossier du Sahara comme une question de paix et de sécurité, appelant à une solution politique acceptable, juste et durable ». La dernière résolution salue la proposition marocaine d'autonomie, bénéficiant d'un soutien continu des membres du Conseil, y compris la France. En abordant les visites effectuées par son envoyé personnel au Sahara, Staffan de Mistura, le rapport révèle des rencontres avec des hauts responsables français en mars dernier, ainsi que sa visite en Afrique du Sud, rejetée par Rabat. Guterres estime que « de Mistura a reçu un large soutien lors de toutes ses visites, ainsi que lors de sa présentation devant le Conseil de sécurité en avril dernier ». Enfin, Guterres a exprimé sa « préoccupation » concernant les développements de ce dossier, affirmant « la disposition des Nations Unies à organiser des négociations impliquant toutes les parties concernées, à condition qu'elles y participent toutes ».