La DZ Mafia, un cartel de drogue composé essentiellement d'Algériens et qui sévit en France, a intensifié ses activités depuis début 2024. Meurtres, rivalités réglées dans le sang, assassinats à forfait, trafic de drogue et de enlèvements : les autorités marseillaises traquent sans relâche les «gros bonnets» qui alimentent ce narcotrafic et leurs relations locales ou transatlantiques. D'origine algérienne, ils font l'objet de plusieurs mandats d'arrêt européen pour «tentative d'assassinat» et «association de malfaiteurs», liés aux conflits interminables avec le clan rival Yoda. Durant l'année 2023, 49 «règlement de comptes» ont été commis à Marseille selon un décompte officiel. «90% des homicides liés au trafic cette année sont la conséquence de la vendetta entre ces deux clans qui s'entretuent, et il y en a un qui est en train de prendre l'ascendant sur l'autre», avait déploré Frédérique Camilleri, la préfet de police des Bouches-du-Rhône (département qui inclut Marseille). Une dizaine de points de deal sont au centre de cette criminalité sanglante. Souvent, la drogue, dissimulée dans des valises à double-fond ou dans les parois de grosses voitures conduites par des personnes recrutées sur les réseaux sociaux (souvent des toxicomanes qui se convertissent en dealers et petits trafiquants) était expédiée vers des destinations clandestines et des circuits parallèles. Les autorités craignent que la Mafia DZ devienne un réseau international de trafic de stupéfiants, tant il est difficile d'identifier clairement les responsabilités et les niveaux de commandement de cette filière aux méthodes brutales et impitoyables, qui viserait à placer la France comme carrefour de la nouvelle route mondiale des stupéfiants.