L'ex boxeur marocain Zakaria Moumni a été condamné, ce mercredi, par le tribunal de grande instance de Paris à verser 1 000 euros de dommages et intérêts pour diffamation au secrétaire particulier du roi Mohammed VI, Mounir El Majidi. En dépit des éléments « précis et circonstanciés » invoqués par M. Moumni dans ses accusations, le tribunal de grande instance de Paris a estimé qu'ils ne peuvent « constituer, en eux-mêmes, une base factuelle suffisante pour accuser Mounir El Majidi d'en avoir été l'instigateur ». Les conseils de M. El Majidi, Mes Hervé Temime et Jean-Yves Dupeux, se sont félicités que de ce jugement qui « rétablit » leur client dans « son honneur ». Une première procédure, engagée au pénal par le Maroc, avait été déclarée irrecevable. Lors de cette audience, le 1er avril dernier, Zakaria Moumni, médaille d'or du championnat mondial amateur de kickboxing en 1999, avait raconté avoir cherché à plusieurs reprises à rencontrer le roi du Maroc pour obtenir le poste d'entraîneur qu'il pensait devoir lui revenir du fait de ses victoires sportives, et pour dénoncer la « corruption » de membres de sa fédération. Une insistance qui lui avait valu, selon ses dires, d'être « enlevé à l'aéroport de Rabat en septembre 2010 par des agents de la DGST » puis conduit au centre de détention de Témara, où il affirmait avoir été torturé pendant quatre jours. Il avait dit avoir reconnu, dans ce lieu, Abdellatif Hammouchi, le patron de la DGST. Des accusations sans fondement selon Rabat. A rappeler que Zakaria Moumni avait déjà été condamné en octobre 2010 par la justice marocaine dans une affaire d'escroquerie, puis libéré après 18 mois de détention et une grâce royale.