Après les déflagrations survenues à Es-Semara, dimanche 29 octobre, la propagande du Polisario a varié ses commentaires vers des considérations de plus en plus radicales. La note dominante est celle-ci : une supposée «attaque» dirigée particulièrement contre des objectifs civils, usant de la philosophie meurtrière de groupes armés comme le Hamas ou le Hezbollah libanais qui privilégient les zones vulnérables. «Des projectiles se sont brisées en touchant le sol — sans faire explosion — et immédiatement ont dégagé un énorme volume d'une vapeur lourde se répandant de manière rapide. Des obus crevaient les toits de quelques immeubles avoisinants», nous confie un témoin. Pour rappel, quatre explosions ont fait un mort et trois blessés, dont deux dans un état grave, à Es-Smara, ont indiqué dimanche les autorités locales marocaines. Trois quartiers différents et quatre repères publics, proches d'un point de la Minurso, la mission de l'ONU, ont été visés, selon les informations obtenues par Barlamane.com. Les deux blessés graves ont été transférés dans un hôpital de Laâyoune. Des pages du Polisario se sont félicitées d'une «attaque» dont «les effets meurtriers contre les lignes ennemies» ont été visibles. Néanmoins, dans les faits, il s'agit d'un parti pris de terreur et d'extermination qui est au fond des méthodes de guerre utilisées par les groupes armées comme le Hezbollah ou le Hamas. Ces mêmes pages prônent «une offensive simultanée et poussée à fond sur tous les théâtres d'opérations et dans toute leur étendue». Dans des images que Barlamane.com a pu authentifier de sources indépendantes, des impacts ont ciblé un bâtiments inhabité, tandis que des installations publiques ont été touchées par des débris métalliques. Selon nos sources, il s'agirait probablement d'explosifs brisants qui jouent le rôle essentiel de sape. La propagande de Ghali met en évidence l'utilisation de projectiles de gros calibre. Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en 2018, après avoir accusé Téhéran d'avoir facilité la livraison d'armes au Front Polisario par l'intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais. Les autorités marocaines ont pu détecter une livraison d'armes a été récemment fournie au Polisario à travers l'ambassade iranienne à Alger. Des preuves irréfutables ont démontré cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah.