La commission nationale chargée de la coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains a détecté du contenu portant préjudice aux enfants et femmes victimes dans plusieurs publications sur les réseaux sociaux dans le sillage de l'élan de solidarité avec les sinistrés du séisme d'Al Haouz. Suite à la tragédie du séisme de vendredi dernier, ayant causé de grandes pertes humaines et matérielles dans de nombreuses régions, ont été détectés une série de publications, messages, photos et conversations échangées sur les réseaux sociaux dans le cadre de campagnes et d'initiatives de solidarité avec les victimes du tremblement de terre, précise la commission dans un communiqué. Ces publications comportent des contenus préjudiciables aux droits des enfants et des femmes victimes, susceptibles d'inciter à actes délictueux ou criminels punis par la loi n° 27.14 relative à la traite des êtres humains, qui expose leurs auteurs à de sévères sanctions, relève la même source. En vertu des compétences que lui confère l'article 7 de la même loi, notamment en matière de surveillance et de détection des manifestations de traite des êtres humains et de proposition de différentes formes de coordination et de coopération entre les autorités compétentes, la commission indique avoir renvoyé les cas détectés aux autorités sécuritaires et judiciaires compétentes pour prendre les mesures qui s'imposent. La commission invite tout le monde à signaler les cas éventuels de traite d'êtres humains détectés, en appelant le numéro vert de signalement des victimes potentielles de traite des êtres humains : 080 000 47 47, que la commission a mis à la disposition du public à cet effet. Ce numéro vert est exclusivement dédié à la dénonciation d'éventuels cas de traite d'êtres humains, poursuit la même source, précisant que toute dénonciation de cas en dehors de ce cadre doit être adressée aux autorités compétentes, en vue d'assurer une gestion optimale de ce mécanisme et de permettre la prise en charge des victimes réelles nécessitant une intervention immédiate. Dans ce contexte, la commission note que la possibilité de signaler des cas éventuels de traite d'êtres humains reste ouverte, en s'adressant aux autorités judiciaires et sécuritaires, y compris les cellules de prise en charge des femmes et des enfants victimes de violence, conformément aux règles juridiques en vigueur. Elle rappelle aussi que les dénonciations liées aux demandes d'aide matérielle ou aux crimes présumés de détournement des vivres destinés aux victimes du séisme ne relèvent pas de la compétence de la commission et doivent, par conséquent, être notifiées aux autorités compétentes.