Le président de ce qui est communément appelé « Chabiba Islamiya » (Jeunesse islamique) Abdelkrim Moutiï qui vit en exil, a affirmé n'avoir jamais utilisé l'expression « tahakkoum » (autoritarisme), devenue le leitmotiv de certains partis politiques en particulier le Parti de la justice et du développement (PJD). Dans une mise au point adressée depuis la Grande Bretagne et dont une copie est parvenue à barlamane.com, cet opposant a tenu ainsi à répondre au dirigeant du parti authenticité et modernité (PAM) Ilyas el Omari selon lequel ce terme a été utilisé pour la première fois par Moutiï. Ce dernier a accusé le PJD de recourir à chaque fois à cette expression pour « impliquer le cabinet royal avec l'intention d'éloigner le conseiller Fouad Ali El Himma ,dans une première étape, pour ensuite faire tomber la monarchie conformément à un agenda extérieur planifié par des pays étrangers connus depuis longtemps ». Il a ainsi affirmé ne rien à voir, de près ou de loin, avec « ce conflit politique personnalisé, ni avec les parties étrangères qui l'ont planifié et qui lui ont mobilisé leurs instruments marocains ». Guide spirituel de la Chabiba islamiya, organisation islamiste clandestine qui agissait dans un cadre politique radical des plus violents de l'islam politique au Maroc au cours des années 1970-1980 notamment contre la gauche marocaine, Abdelkrim Moutiï est accusé d'être impliqué dans l'assassinat du leader politique de la gauche marocaine Omar Benjelloun, dirigeant de l'USFP (parti socialiste), et successeur de Mehdi Ben Barka. Il a été condamné par contumace à perpétuité puis à la peine capitale. Exilé volontairement en Libye en 1980 puis exilé politique en Grande-Bretagne, Abdelkrim Moutiî n'a cessé de clamer son innocence. L'actuel premier ministre marocain Benkirane avait appelé les autorités à gracier leur guide mais en vain. Ci joint une copie de la mise au point: