Les jeunes algériens seraient moins intéressés par les affaires politiques et publiques que leurs pairs marocains et tunisiens notamment, révèle le site de l'Afrobaromètre (http://www.afrobarometer.org/). Selon le quotidien algérien El Watan, ce sondage ne fait que confirmer ceux réalisés par des organismes algériens. Dans un rapport publié mercredi à l'occasion de ‘'La journée internationale des jeunes'', le site précise que seulement 50% des jeunes Algériens de 18-29 ans s'intéressent aux affaires publiques. Ils arrivent ainsi loin derrière leurs pairs du Maroc (55%), de Tunisie (67%) et d'Egypte (78%). «56% des jeunes Africains» affirment qu'ils sont «plutôt intéressés» ou «très intéressés» par les affaires publiques. Ce sont les jeunes Egyptiens qui sont le plus intéressés (78%), suivis des Tanzaniens (77%). Le plus faible taux est enregistré en Côte d'Ivoire (29%) et à Madagascar (35%), lit-on dans ce document. Toujours selon ce document, en Afrique du Nord, les jeunes Algériens sont les plus «dépolitisés», puisqu'au Maroc, en Tunisie et en Egypte, les jeunes sont intéressés par les questions politiques à, respectivement, 14%, 21% et 28%. Selon la même source, plus de la moitié des jeunes Tunisiens (51%) et Egyptiens (56%) affirment aussi qu'ils parlent des sujets politiques occasionnellement. S'agissant de la participation aux scrutins et campagnes électorales, l'Afrobaromètre fait ressortir que les jeunes des pays d'Afrique du Nord ne sont pas les meilleurs en la matière. Le rapport ne donne pas de statistiques par pays, mais par régions : «Moins de la moitié des jeunes Nord-Africains affirment avoir voté lors de la dernière élection organisée dans leurs pays respectifs. Ils arrivent loin derrière l'Afrique du Sud (50%), l'Afrique de l'Ouest (57%) et l'Afrique de l'Est (65%).» Ce document souligne que seuls 12% des jeunes Nord-Africains participent à des campagnes électorales. L'Afrobaromètre est un projet d'enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique. Il mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l'économie, la société civile et autres sujets. Il est également le leader mondial dans les projets de recherche sur les questions qui affectent les hommes et les femmes ordinaires d'Afrique.