Abdellatif Hammouchi a contribué non seulement à une évolution significative de la DGSN mais aussi au raffermissement de la coopération antiterroriste entre le Maroc et ses partenaires internationaux. L'anniversaire de la création de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) est le reflet de l'aboutissement d'un long cheminement auréolé d'une reconnaissance universelle. Chaque 16 mai est un rendez-vous majeur afin de commémorer l'anniversaire de la création de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) en 1956. Le 16 mai offre également une occasion périodique pour mettre en évidence les réalisations accomplies que ce soit au niveau national ou international. Sous Abdellatif Hammouchi, les transformations que la DGSN a connues son considérables. Le patron de la police, interlocuteur privilégié en matière de sécurité, n'a eu de cesse d'être un acteur incontournable dans le cadre de la coopération internationale contre le terrorisme, en défendant une stratégie proactive, préventive, ayant permis de faire échouer plusieurs attentats. Reconnaissance incarnée par des entretiens répétés à intervalles réguliers avec des poids lourds de la paix internationale. Depuis 2002, le Maroc a démantelé plus de 210 cellules terroristes et quelque 4 300 personnes ont été jugées. M. Hammouchi a insisté souvent sur l'importance de «procéder à une auto-évaluation des réalisations accomplies au service des questions sécuritaires de la patrie et des citoyens, prospecter les futurs projets, relever les défis et aplanir les contraintes.» Selon l'expert sécuritaire Mohamed Akdid, «le Maroc a déjoué toutes les tentatives visant sa stabilité, un de ses atouts éminents.» M. Hammouchi a fait de l'amélioration des voies et des moyens de la lutte antiterroriste une impérative, qui prend en considération les équilibres institutionnels et démocratiques, surtout depuis la séquence tragique des attentats de 2003. Durant un an, la DGSN a poursuit l'effort d'appui aux mécanismes de répression du crime et de renforcement de la dimension préventive de la police de secours, «à travers la généralisation des brigades antigangs et des brigades régionales des artificiers au niveau de plusieurs commandements», ainsi que la modernisation des laboratoires de police «de sorte à mettre les sciences et techniques digitales ainsi que les nouvelles technologies au service de la justice et des investigations pénales.» L'avènement de M. Hammouchi a été marquée par la promulgation de plusieurs lois qui assoient le fondement juridique des activités de la police et des services de renseignement. Rôle reconnu mondialement Dans la lutte contre un terrorisme sans frontière ni limite, l'efficacité marocaine est non seulement recherchée en elle-même, mais parce qu'elle est aussi la condition nécessaire pour maintenir un rapport privilégié avec un partenaire indispensable. Cohérence et coordination en amont des services de renseignement mondiaux avec le Maroc pour détecter des suspects nombreux et mobiles ; mesures de protection intérieure conjuguées avec des interventions à l'extérieur ; le changement de dimension de la menace terroriste, au Sahel notamment et en Afrique subsaharienne, a permis de développer une réponse sécuritaire à travers des actions de plus en plus conjointes et intégrées. La moralisation institution sécuritaire, plus indispensable que jamais M. Hammouchi avait affirmé que la moralisation de l'institution sécuritaire «s'érige bel et bien en mode de gouvernance durable et en choix institutionnel immuable et systématique, en étroite corrélation avec la forte volonté de l'Etat de lier la responsabilité à la reddition des comptes et de mettre fin à l'ensemble des crimes de corruption financière». Il a noté que la DGSN est convaincue «que la gouvernance, la moralisation et la corrélation responsabilité-reddition des comptes sont la voie la plus efficace et le meilleur moyen pour développer le service public de la police et le doter de la capacité à relever les défis sécuritaires accélérés.» M. Hammouchi a insisté sur le fait que la DGSN «œuvre à développer et à diversifier ses approches de communication, et à raffermir son ouverture sur l'environnement sociétal, institutionnel et de service public», face aux «défis découlant des nouvelles générations des guerres non conventionnelles.» Hammouchi, une voix qui résonne Fin février, Abdellatif Hammouchi a reçu Christopher Wray, directeur du Bureau d'Investigation Fédéral américain, qui a effectué une visite de travail au Maroc à la tête d'une délégation de haut niveau. Cette visite est la deuxième du genre dans le cadre du programme d'action commun entre les deux parties, après une première visite effectuée par M. Hammouchi à Washington en juin 2022, durant laquelle il a rencontré la directrice des services de renseignements américains, le président de l'agence centrale du renseignement et le directeur du Bureau d'investigation fédéral. Le 7 avril, M. Hammouchi a reçu, à Rabat, le directeur de l'Agence de renseignement américaine (CIA), William Burns, qui était accompagné de certains de ses principaux collaborateurs et de l'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Puneet Talwar, une visite très couverte par les médias nationaux et internationaux. Le 26 avril, il a reçu le directeur de l'Office fédéral allemand de protection de la Constitution (BfV), Thomas Haldenwang, accompagné de ses principaux adjoints dans ce service de renseignement. Des rencontres qui démontrent le rôle central du Maroc dans la réaction plurielle internationale menée contre le terrorisme. La récente nomination au sein de l'organigramme de la prestigieuse institution sécuritaire saoudienne Nayef reflète le rôle régional de M. Hammouchi. Ce n'est pas sa première distinction, puisque la France, qui attaque le Maroc actuellement, a décoré M. Hammouchi en 2015. Déjà chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur depuis 2011, le patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) marocain a été élevé au rang d'officier, au nom de l'estime du gouvernement français. Ce même gouvernement qui mesure à la légère la coopération militaire et sécuritaire mise en œuvre par le Maroc et qui a évité à la France des bains de sang. C'est d'ailleurs un renseignement marocain qui a contribué à mettre les services français sur la piste d'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attentats de Paris du 13 novembre 2015.