Damas et Tunis avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2012 après le début de la guerre en Syrie. Les relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie vont être rétablies, ont annoncé ce mercredi 12 avril les deux pays dans un communiqué conjoint, un pas de plus vers la réintégration de la Syrie dans le giron arabe. Selon le communiqué, la Syrie va rouvrir son ambassade en Tunisie et y nommer un ambassadeur, à la suite d'une annonce similaire de Tunis le 3 avril. Les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2012 après le début de la guerre en Syrie. Après de nouveaux tirs de roquettes contre son territoire, Israël frappe la Syrie 0 seconds of 1 minute, 22 secondsVolume 0% Réintégration de la Syrie Cette annonce intervient alors que plusieurs pays arabes semblent en faveur d'une réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe, dont elle avait été exclue fin 2011. Neuf pays arabes ont été invités en Arabie saoudite pour discuter vendredi d'un éventuel retour de la Syrie dans cette organisation qui tient son prochain sommet le 19 mai dans le royaume, selon le Qatar. Le président tunisien Kaïs Saïed avait demandé le 3 avril à son ministre des Affaires étrangères d'entamer les procédures pour nommer un ambassadeur à Damas. «En réponse à l'initiative du président de la République tunisienne (…) le gouvernement syrien a décidé de rouvrir l'ambassade de Syrie en Tunisie et d'y nommer prochainement un ambassadeur», a annoncé le communiqué conjoint publié par l'agence officielle syrienne Sana. Répression sanglante Tunis avait expulsé en 2012 l'ambassadeur de Syrie pour protester contre la répression sanglante menée par le pouvoir syrien contre ses opposants au début de la guerre. La rupture des relations avait été vivement critiquée à l'époque par l'opposition tunisienne. En 2015, la Tunisie avait fait un pas vers le rétablissement des relations diplomatiques en désignant un représentant consulaire auprès de Damas pour «suivre» la situation des Tunisiens en Syrie. La Syrie avait fait de même. Après des années de boycott, des pays arabes ont récemment affiché leur volonté de se rapprocher de Damas, notamment après le séisme début février en Syrie, des pays de la région, comme les Emirats arabes unis, ayant intensifié leurs contacts et envoyé de l'aide.