Le Sahara est un vaste ensemble de terres et d'humains qui englobe dix pays africains. Pourquoi la partie marocaine est-elle contestée par l'Algérie et ceux qu'elle a entraînés dans un conflit artificiel ? Cerner le conflit autour du territoire du Sahara marocain que certains Etats désignent comme occidental par opposition au Sahara oriental algérien, requiert de le voir sous toutes les perspectives, sauf les discours enflammés, qu'ils soient paralogismes ou sophismes des 'anti' ou encore syllogismes des pro-marocanité des trois régions septentrionales que sont : Guelmim Oued Noun, Laayoune Saguia al Hamra et Dakhla Oued Eddahab. En voici un abstract. Outre l'histoire politique propre du Maroc qui est faite de populations sédentaires et nomades du Nord au Sud dont le fondement juridique de l'Etat Nation est millénaire par le fait de l'allégeance des chefs de tribus renouvelée chaque année aux sultans du Maroc à travers les siècles passés et qui perdure sous sa forme actuelle de la part des élus et hauts dignitaires du pays, les sciences que sont géologie et la géographie montrent que le Grand Sahara, le plus grand désert du monde, couvre toute la partie nord de l'Afrique. Il s'étend ainsi sur une dizaine d'Etats africains, de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge, soit le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie. Bien que sa superficie soit d'environ 9 millions de km2, (environ 4 fois la taille de l'Algérie et 14 fois celle de la France), il n'y a jamais eu un pays nommé « Sahara ». Il n'y aucune légitimité historique ni géographique ni politique ni juridique aux prétentions algériennes d'imposer une république soi-disant sahraouie dans le sud du Maroc. Ces prétentions sont purement stratégiques et commerciales. Les raisons géostratégiques Il est notoire que les pays qui sont à la croisée de détroits comme, en Afrique, le Maroc, l'Egypte et le Soudan, bénéficient d'une attention et d'une position particulières au niveau des échanges, de la sécurité, de la logistique à l'international, des flux migratoires, et rapprochent les continents, même physiquement (infrastructures ou passages comme les tunnels). Les exemples de rapports tendus entre voisins ne sont pas rares sur tous les continents. Mais comment en sommes-nous arrivés à cette situation où une nation millénaire comme le Maroc est défiée dans sa souveraineté par son voisin, un Etat, il faut le dire, nouvellement créé de toute pièces par la France pour ses ressources en hydrocarbures ? un Etat qui, à son tour, a créé, en toute illégalité une pseudo-république (rasd, non reconnue par l'ONU) dans ses propres frontières pour des Sahraouis venus de plusieurs pays du grand Sahara afin d'exiger du Maroc de leur céder son propre morceau de Sahara, peu après le processus de décolonisation de l'Afrique du Nord ? Les causes sont certes multiples qui toutes tendent vers l'hégémonie d'Etats qui ont des visées de contrôle et d'affaiblissement du Maroc pour sa façade atlantique mais aussi sa situation face à Gibraltar, sur la Méditerrannée et enfin pour le contrôle du point de passage du croisement Atlantique-Méditerranée vers l'Asie et le Moyen Orient à travers le golfe d'Aden et le détroit de Bab el Mandeb. Les raisons historiques Cependant l'une des causes premières qui font que ce différend autour des provinces du Sud s'est enlisé pendant longtemps, remonte au fait que le Maroc contrairement à l'Algérie, la Tunisie ou l'Egypte, a subi non pas un mais deux colonisateurs, la France et l'Espagne autoritaire de Franco. Le royaume a dû négocier deux protectorats : le français, qui s'est soldé par l'indépendance du Maroc en 1956 puis l'Espagnol sur la zone Nord, puis redonner sa pleine marocanité à Tanger qui avait alors un statut international, ensuite combattre le colon espagnol franquiste au Sud. La reprise de Tarfaya s'est achevée en 1958, puis des années après est survenue celle de Sidi Ifni (de 1959 à 1969, conformément à la résolution 2072 de l'ONU (1965), qui appelle à la décolonisation d'Ifni et du Sahara occidental (D'autres résolutions à partir de 2007 jusqu'à la dernière en date de 2022 vont toutes dans le même sens : celui de l'autonomie du Sahara « occidental » sous souveraineté du Maroc). . Mais l'Espagne a conservé la plus grande part du Sahara Marocain (dit occidental) jusqu'au début de la Marche verte en 1975, une question que le Maroc lui-même a introduite au Nations-Unies. Et ce, pour que le pays puisse retrouver son intégrité territoriale et le libérer de façon pacifique pour préserver les terres et les populations exsangues après des années de combats contre les colons. Rappelons pour la petite histoire que contre l'effort du Maroc et de l'ALN (armée de libération nationale) dans la récupération de ses territoires du Sud, la France a secondé les forces espagnoles en février 1958, dans ce qu'elle a appelé l'Opération Ecouvillon alors que l'ingérence française était censée être réglée définitivement en 1956 avec la fin de son protectorat sur le royaume chérifien. Comme hier (tout en acceptant la fin du protectorat sur papier mais en le refusant dans les faits par une collaboration avec le colon espagnol), aujourd'hui, l'hexagone use d'autres procédés modernes pour mettre des grains de sable dans l'autonomie territoriale complète du Maroc, tout en reconnaissant que le plan d'Autonomie du Sahara présenté à l'Onu en 2007 par le royaume est sérieux et crédible (comme on le verra plus bas). Ce différend régional qui, jusqu'à 2020, n'a jamais vraiment été en haut de la pile des dossiers primordiaux des grandes puissances et qui n'a que trop duré, a connu deux tournants majeurs: la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara par la première puissance mondiale, les Etats-Unis d'Amérique, en décembre 2020 et l'appui total de l'ancien colon espagnol et toujours partie prenante de jure dudit différend en avril 2022 à l'initiative marocaine d'autonomie de 2007. Deux nations majeures pour la question du Sahara en termes de poids respectivement mondial et régional. Parallèlement les réticences de la France et l'opposition de l'Algérie se sont traduites par une guerre informationnelle anti-marocaine ainsi que des décisions et actions sous-régionales déstabilisatrices pour des questions évidentes hégémoniques continentales et régionales (passage maritimes méditerranéen et atlantique vers le golfe d'Aden, les riches ressources du sol africain, le marché africain en terme de populations en hausse constante), prennent autant de formes que les nouvelles technologies de l'information offrent aux usagers. Les raisons commerciales Mais ces deux Etats et les quelques gouvernements qu'ils précipitent avec eux dans une course au contrôle du Maroc pour leurs petits intérêts particuliers, peuvent-ils changer le cours de l'Histoire dans un monde où les questions majeures de sécurité, de logistique sont urgentes pour la survie de toutes les économies et la stabilité de tous les pays ? Puisque l'internationalisation des réseaux criminels terroristes liées à ceux de drogue, de traite humaine, de vente illégale d'armes appelle aujourd'hui à l'internationalisation de la lutte contre ces crimes. En témoigne le budget croissant réservé par les USA à AFRICOM dans la région : $239 million en 2020 et $250 million en 2022. Certes ces questions graves de sécurité et stabilité à tous les niveaux existent depuis les années 80 avec un développement des réseaux criminels à partir des années 90. Elles ont cependant été révélées à tous par la fulgurance de la pandémie du coviden 2020 et par l'échec de certains Etats impliqués dans ces questions à protéger les populations et leurs ressources vitales. Et ce, car agissant souvent en non-conformité avec la légalité internationale sur des territoires étrangers et aggravant par-là même le phénomène d'insécurité qu'ils étaient censé juguler comme a pu le faire la France au Mali (ainsi que le montre l'avocat et docteur en droit public français Oriane Ben Attar in «le rôle de la France dans la crise malienne » dans cairn.info) ou encore l'Algérie, en échouant à contrôler des groupes armés qu'ils ont tolérés ou encouragés, selon les cas, dans la zone saharo-sahélienne. Ce pseudo-contrôle de réseaux armés semant la terreur par des actions criminelles s'est avéré être une chimère puisqu'ils finissent tous par agir en loups solitaires, comme en font état de nombreux rapports dont l'étude du Konrad-Adenauer-Stiftung, Centre Maghrébin d'Etudes Stratégiques, qui s'intéresse au Grand Sahara et au Sahel : « La crise sécuritaire au Sahel, Quelles répercussions sur les pays du Maghreb arabe ? »* Dans le même contexte sécuritaire, l'histoire récente, notamment depuis 2016, montre que la communauté internationale reconnaît le leadership du Maroc en tant que pourvoyeur de stabilité et de sécurité en Afrique et ailleurs de par le monde, notamment par sa force de démantèlement des cellules terroristes et de coopération avec tous les services de sécurité de par le monde. Le cours rapide de l'Histoire va dans le sens de la stabilité et de la reconnaissance sans équivoque des provinces du Sud dites « Sahara occidental » comme partie intégrante du Maroc par tous, bien que dans les faits elle l'est déjà puisque le Maroc développe tous ses territoires selon les termes de son nouveau plan de développement et assure la sécurité de tous ses habitants par le déploiement de ses appareils sécuritaires pour assurer sa stabilité intérieure. And last but not least, en plus de réparer une aberration historique, juridique, politique, géologique et géographique, l'appui des pro-marocanité du Sahara additionné aux pro-initiative marocaine d'autonomie est supérieur numériquement les pro séparatistes et ne cesse de s'accroître comme le montrent les données officielles ci-après. Pays reconnaissant la marocanité du Sahara au nombre de 53 – les 6 pays du conseil de coopération du Golfe : Bahrein, Koweit, Sultanat de Oman, Qatar, Arabie saoudite, et Emirats arabes unis, les Etats-Unis d'Amérique, – les 12 pays qui l'ont reconnu dans la Déclaration de Laayoune adoptée le 26 février 2020 lors du 3eme Forum Maroc-Etats Insulaire du Pacifique : Fidji, Kiribati, Iles Marshall,Micronésie, Nauru, Palau, Papouasie Nouvelle Guinée, Samoa, Iles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu – ainsi que les 33 pays ayant ouvert un consulat général dans les villes de Laayoune et Dakhla : Comores, Gambie, Gabon, République de Guinée, Sao-Tomé-Et-Principe, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Burundi, Djibouti, Libéria, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Royaume d'Eswatini, Zambie, Emirats Arabes Unis, Haïti, Bahrein, RDC, Jordanie, Sénégal, Malawi, Sierra Leone, Suriname, Togo, Cap vert et les sept pays membres de l'organisation de la Caraïbe orientale (Antigua-et-Barbuda, Dominique, Grenade, Montserrat qui est un territoire britannique d'outre-mer, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines). Sans oublier l'annonce en janvier 2021 des Etats-Unis d'Amérique pour l'ouverture d'un consulat à Dakhla. Pays soutenant l'Initiative marocaine d'autonomie au nombre de 89 Gabon, Gambie, RCA, Comores, Côte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Guinée Bissau, RDC, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cap vert, Congo, Guinée, Guinée équatoriale, Libéria, Madagascar, Sao Tomé et Principe, Seychelles, Sierra Leone, Eswatini, Tchad, Togo, Zambie, Malawi, Etats-Unis, Brésil, Suriname, Chili, Antigua et Barbuda, Colombie, Costa Rica, Dominique, Grenade, Guatemala, République dominicaine, Sainte Lucie, Saint Christophe et Niéves, Barbade, Saint Vincent et lesGrenadines, Paraguay, Jamaïque, Salvador, Guyane, Allemagne, Chypre, Croatie, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Serbie, Turquie, Arabie Saoudite, Australie, Azerbaïdian, Bahrein, EAU, Iraq, Israel, Jordanie, Kazakhstan, Koweit, Maldives, Iles Marshall, Micronésie, Sultanat d'Oman, Palaos, Pakistan, Philippines, Qatar, Samoa, Tonga, Turkménistan, Iles Salomon, Nauru, Papouasie Nouvelle Guinée, Tuvalu, Vanuatu, Kiribati, Yémen, Belgique, Luxembourg. Les pays qui continuent de reconnaître la pseudo rasd – En Afrique: 1.Algérie, 2. Angola, 3. Mozambique, 4. Rwanda, 5. Mauritanie, 6. Tanzanie, 7. Ethiopie, 8. Ghana, 9. Ouganda, 10. Botswana, 11. Mali, 12. Zimbabwe, 13. Nigéria14. Namibie, 15. Afrique du Sud, 16. Maurice, 17. Lesotho – En Asie: 1.Timor Leste, 2.Corée du Nord – En Amérique latine et Caraïbes1. Belize, 2. Cuba, 3. Equateur, 4. Mexique, 5. Nicaragua, 6. Trinité et Tobago, 7. Venezuela, 8. Uruguay, 9. Panama, 10. Bolivie, 11. Colombie, 12. Pérou