Le Conseil de sécurité de l'ONU tient, ce mercredi à New York, sa réunion semestrielle de consultations à huis-clos sur la question du Sahara marocain, avec la participation de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura et du Représentant personnel du Secrétaire général et chef de la Minurso, Alexander Ivanko. Ces consultations interviennent dans un contexte marqué par un soutien grandissant à la marocanité du Sahara, à la légitimité des droits du Royaume sur ses provinces du Sud et au plan d'autonomie comme seule et unique solution à ce différend régional hérité de la Guerre froide. En effet, la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l'initiative marocaine ont été consacrés, par les 18 résolutions consécutives du Conseil de sécurité depuis 2007, y compris la résolution (2602) adoptée en octobre 2021. La réunion intervient aussi à un moment où l'initiative marocaine d'autonomie continue de récolter l'appui fort et agissant des Etats membres des Nations Unies dont une grande partie soutient le plan d'autonomie. Ainsi, l'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » autour du Sahara marocain. Cette position a été exprimée le mois dernier par le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez dans un message au Roi Mohammed VI, ainsi que lors de sa récente visite dans le Royaume, à l'invitation du Souverain. En janvier dernier, l'Allemagne a également considéré le plan d'autonomie comme un « effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord » à ce différend régional. De leur côté, les Philippines, ce grand pays d'Asie, ont exprimé leur soutien ferme à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Maroc, tout en qualifiant de « bonne base » le plan d'autonomie pour résoudre le différend régional autour du Sahara marocain. Cette position a été exprimée par le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin Jr., lors d'une visite qu'il a effectuée au Maroc en mars dernier. Les récentes décisions espagnole, allemande et philippine interviennent après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et leur soutien à l'initiative d'autonomie comme seule base pour clore ce différend. La conjoncture internationale est également marquée par l'ouverture de 25 consulats généraux de pays arabes, africains et d'Amérique dans les villes de Laâyoune et Dakhla dont le dernier est celui de l'Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO), qui regroupe six Etats membres de l'ONU, à savoir Grenade, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, Sainte-Lucie, Dominique et Saint-Christophe-et-Niévès. L'ouverture de ces consulats consacre ainsi la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara. Il convient de rappeler que la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a prorogé d'un an le mandat de la Minurso (31 octobre 2022), a conforté et confirmé le continuum du processus des tables rondes avec ses modalités et avec ses quatre participants- le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario – en tant que seul et unique cadre pour le règlement du conflit régional autour du Sahara marocain.