À Barlamane.com, on a démenti la rumeur ébruitée par l'entourage de sept détenus, selon laquelle ils aurait entamé une grève de la faim de 24 heures vendredi 17h00 GMT, à la veille de la journée mondiale des droits humains (et à la veille d'une rencontre décisive de la sélection marocaine contre le Portugal). On a eu l'occasion d'apprendre que sur 70 000 détenus au Maroc, sept ont un comité de soutien. Inédit ! Soulaiman Raissouni, Omar Radi — condamnés respectivement à cinq ans de prison pour agression sexuelle et six ans de prison ferme pour viol et espionnage — ainsi que Taoufik Bouachrine, purgeant une peine de 15 ans de prison pour des accusations de violences sexuelles. Aussi, l'avocat déchu et ancien ministre (1995-1996), Mohamed Ziane, incarcéré le 21 novembre après avoir été condamné en appel à trois ans de prison ferme. L'ex-bâtonnier de Rabat, 79 ans, était poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont « outrage à des fonctionnaires publics et à la justice », « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». Des milliers de supporters marocains ont fêté – samedi dans tout le pays – la qualification des Lions pour les demi-finales du Mondial-2022. Ils sont en effet la première sélection africaine à atteindre ce stade de la compétition après les tentatives ratées du Cameroun en 1990, du Sénégal en 2002 et du Ghana en 2010. Un exploit historique que plusieurs professionnels de la réclame militantiste ont ignoré, à l'instar de Ali Lmrabet, Fouad Abdelmoumni, Ignacio Cembrero (qui n'a pas condamné, par ailleurs, les attaques racistes proférées par nombre de ses compatriotes contre le Maroc). S'assoir sur la journée mondiale des droits de l'Homme est un acte bas. Celle-ci, célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, a failli être détournée par des individus qui n'ont de maître que la monnaie sonnante et trébuchante. La réponse nationale authentique était là : des milliers de supporters marocains, encore euphoriques après la victoire de leur équipe, remontent les principales artères des villes en voiture ou à pieds, agitant des drapeaux rouge frappé d'une étoile verte. Double victoire d'un Maroc qui ne cède jamais aux intimations, aux chantages et au désespoir.