Le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé samedi en Arabie saoudite pour une visite de 48 heures dans trois Etats du Golfe, pour tenter d'y nouer des partenariats énergétiques, a annoncé la chaîne publique saoudienne Al-Ekhbariya. M. Scholz, qui est accompagné par une importante délégation issue de nombreux secteurs économiques, a été reçu à l'aéroport de Jeddah au bord de la mer Rouge, par le gouverneur de la région de La Mecque, le prince Khalid bin Faisal Al Saud. En Arabie saoudite, deuxième pays producteur de pétrole derrière les Etats-Unis, M. Scholz doit notamment rencontrer samedi le prince héritier et dirigeant de facto du Royaume Mohammed ben Salmane, dit « MBS ». Il doit également s'entretenir avec un groupe de femmes saoudiennes, avant de se rendre aux Emirats arabes unis samedi soir, puis au Qatar dimanche. Comme le président français Emmanuel Macron ou l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson avant lui, M. Scholz effectue ce déplacement en pleine course contre la montre pour trouver de nouveaux fournisseurs afin de compenser les livraisons de gaz russe qui se sont quasiment taries. Ce déplacement dans les trois pays, des « acteurs régionaux importants », pourrait ainsi se solder par des signatures de contrats, en particulier aux Emirats pour la fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL). « Nous allons finaliser des propositions ambitieuses », avait assuré un conseiller de M. Scholz, sans vouloir à ce stade en dire plus. Amnesty international a critiqué le déplacement du chancelier allemand en Arabie saoudite et notamment sa rencontre avec « MBS », critiqué sur la scène internationale après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite en Turquie en 2018. « Le chancelier allemand ne devrait pas se taire sur les violations des droits humains », selon Amnesty international. Le chancelier devrait, assure son entourage, aborder avec le prince saoudien la question des droits humains et de la condition des femmes. Le successeur d'Angela Merkel sera tour à tour reçu dimanche par le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, puis l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.