Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar, est arrivé ce mardi 5 janvier en Arabie saoudite pour participer au 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se tient à AlUla. Le dirigeant de l'émirat gazier a été accueilli avec une embrassade par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, sur le tarmac de l'aéroport d'Al-Ula, dans le nord-ouest du royaume, selon les images diffusées par la chaîne de télévision d'Etat saoudienne Al-Ekhbariya. C'est une première après trois ans de froid diplomatique et au lendemain de la réouverture des frontières entre les deux pays. Le sommet, qui se déroule dans le royaume d'Arabie saoudite est présidé par le gardien des deux saintes mosquées, le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et réunira les dirigeants et les représentants des pays membres qui comprennent les Emirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman et Bahreïn. Le sommet intervient alors que la région sous le joug de tensions et de bouleversements géopolitiques. Les Etats-Unis qui se sont retirés unilatéralement en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien et ont engagé une campagne de «pression maximale» sur Téhéran pour asphyxier son économie ont également lâché du lest à la République islamique pour bomber le torse et menacer les pays du Golf. La mort dans un raid américain à la sortie de l'aéroport de Bagdad, de l'émissaire iranien en Irak et chef de de la force des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures de la République islamique, le général Qassem Soleimani et du n°2 du Hachd Al Chaabi, pro-Iran Abou Mehdi Al Mouhandis attise encore plus la tension. L'Iran y a riposté en tirant des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak. Aussi bien plus que le retour du Qatar dans la famille du Golf, une discorde à laquelle on s'attellera à mettre fin, c'est plus la sécurité de la région et le but de resserrer les rangs arabes face à l'Iran, pour jusqu'au bout, l'isoler dont il sera réellement question lors de ce sommet qui se déroule à AlUla un site historique. Le « Sommet d'AlUla » pour le Conseil de coopération du Golfe a commencé par quelques mots du prince héritier de Bahreïn remerciant le roi Salmane pour la promotion de la coopération conjointe entre les Etats du Golfe. Cela a été suivi par le vice-Premier ministre d'Oman qui a déclaré: « Les changements et les développements rendent impératif pour les Etats du Golfe de coordonner leurs positions, nous exprimons notre gratitude aux dirigeants, au gouvernement et au peuple saoudiens ». Un diplomate omanais de haut rang, dont le pays «a également tenté de rapprocher les positions», estime que «plusieurs signes positifs indiquaient que la lumière était au bout du tunnel» et que le «sommet du CCG serait celui des retrouvailles». Dans le même temps, le secrétaire général du CCG, Nayef Al-Hajraf, insistait dans un entretien accordé à la chaîne de télévision saoudienne Al-Ekhbariya sur les grandes réalisations accomplies en quarante ans par les pays membres. Il a notamment fait valoir la force financière des pays du Golfe qui possèdent quatre fonds souverains, comptant parmi les dix premiers du monde et qui «ont grandement contribué à soutenir l'économie mondiale par leurs investissements», notamment au cours de cette dernière année de crise sanitaire. AlUla le site historique choisi pour abriter ce 41ème sommet du Conseil de Coopération du Golf (CCG)est un lieu d'une beauté naturelle extraordinaire, d'un patrimoine culturel sans pareil. Le comté est au centre d'un projet visant à sensibiliser à l'histoire ancienne du pays, à inspirer la fierté nationale et à alimenter le tourisme, dans le objectifs relevant de la Vision 2030, la feuille de route de l'Arabie saoudite vers un avenir différent.