Parti à l'étranger, probablement en Belgique, l'imam marocain Hassan Iquioussen, sous le coup d'un arrêté d'expulsion signé par Gérald Darmanin, est désormais visé par un mandat d'arrêt européen, dont son avocate conteste la légalité. Ce mandat d'arrêt a été délivré par un juge d'instruction de Valenciennes (Nord) pour «soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement». Samedi, l'association «Perspectives Musulmanes» a organisé une manifestation en soutien de l'imam place de la République. Cette action publique tenue sous haute présence policière a été menée «pour dire non à l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen», et «pour dire non à l'islamophobie d'Etat», peut-on lire sur le tract d'annonce. Fin juillet, «Perspectives Musulmanes» avait déjà prêté main forte au prédicateur marocain, dont l'expulsion «n'est que la énième visant à démanteler le tissu associatif musulman, notre expression cultuelle et politique», a-t-on lu dans un communiqué. Les manifestants ont rappelé à plusieurs reprises les accusations de viol portées contre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et ont scandé : «Darmanin, expulsion !», affirment les sources de Barlamane.com. L'arrêté d'expulsion reproche au prédicateur «un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraire aux valeurs de la République». Le Maroc a annoncé mardi, après la décision du Conseil d'Etat, suspendre le «laissez-passer consulaire» délivré début août pour permettre l'expulsion de l'individu vers son territoire.