, a-t-il annoncé lors d'un bain de foule au Touquet-Paris-Plage, dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France, interrogé par des membres de la diaspora marocaine. Une réponse formulée en marge de sa visite en Algérie, un déplacement truffé de couacs où le président français n'a récolté que de maigres résultats. Les observateurs mentionnent surtout la réunion exceptionnelle qui a rassemblé à Alger le 26 août les présidents et les services de sécurité des deux côtés, y compris l'armée, «pour la première fois depuis l'indépendance» de l'Algérie en 1962, annonçant des actions communes «dans l'intérêt de notre environnement géopolitique». D'aucuns redoutent des actions répressives du gouvernement français contre le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste, établi à Paris), interdit, et le mouvement islamo-conservateur Rachad, qui n'a pas d'existence légale en Algérie, tous les deux cibles d'une terrible vindicte du régime algérien qu'il considère faussement comme «mouvances illégales proches du terrorisme». La relation avec le Maroc est prioritaire dans la politique d'Emmanuel Macron, qui veut forger un nouveau partenariat entre Europe, Afrique et Méditerranée. Toutefois, à Rabat, le refroidissement des relations entre les deux pays est reconnu comme une réalité tangible. Après la brouille de 2014 qui poussé Paris à faire amende honorable, les relations ont repris leur chemin habituel, avec une importante coopération en matière de sécurité, d'économie, d'éducation, de culture et pour la lutte contre le réchauffement climatique. Néanmoins, La France a vu plusieurs pays européens se rapprocher du Maroc ces derniers mois et exprimer des positions plus claires à l'égard des intérêts suprêmes du royaume. Emmanuel Macron, à titre de rappel, a effectué en juin 2017 une visite «d'amitié et de travail» de quelques heures au Maroc. Le président a été longuement reçu par le souverain, un déplacement qui fut le premier du président français dans le Maghreb, et le second en Afrique.