Diplomatiquement en déclin, l'Algérie cherche à imposer le Polisario au sein des organisations et des rencontres internationales. Longtemps, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad) a été prise en otage. Un pari non seulement raté, mais symbole du désespoir d'un régime déterminé à maintenir en perfusion une entité terroriste et criminelle, dénuée de légitimité. «Le Polisario n'avait jamais été invité aux réunions passées de la Ticad, que ce soit au Japon ou en Afrique» : le département des affaires africaines du ministère japonais des Affaires étrangères a été toujours transparent, mais l'obsession algérienne à imposer la présence du Polisario dans les rendez-vous économiques africains frôle la frénésie. Depuis plusieurs années, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad), a été dévoyée par la junte algérienne. En 2017 déjà, à Maputo, «les autorités mozambicaines ont voulu imposer dans cette réunion la présence de l'entité chimérique, laquelle n'a pas été invitée par la partie japonaise». Tokyo s'oppose, sans cesse, à la participation du Polisario à cet événement. Ennui. Même scène en 2019 : Tokyo avait annoncé les représentants du Polisario n'étaient pas invités à Yokohama. Malgré tout, le régime algérien cherchait à les imposer à tout prix. L'ambassadeur du Japon à Rabat, Takuji Hanatani, avait ainsi réaffirmé la non-reconnaissance de la dite-rasd par le Japon. Tokyo, exaspéré, répète la même chose à chaque fois : «Même si un groupe, qui se revendique comme un Etat que le Japon ne reconnaît pas, prend part à cet événément, cela ne signifie pas que le Japon le reconnaît de quelque manière que ce soit». En 2022, le Maroc a annoncé le rappel de son ambassadeur à Tunis après que le président tunisien Kais Saied a accueilli le chef du Front Polisario avant le forum Japon-Afrique. Brahim Ghali a été reçu, dans une démarche scandaleuse, par Kais Saied avant le Ticad organisé samedi et dimanche à Tunis. Personne ne comprend la présidence du Polisario à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, un événement lancé en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique de l'ONU, puis avec la Banque mondiale depuis 2000, des institutions mondiales qui ne reconnaissent nullement le Polisario. Si le but de cette initiative était de promouvoir un dialogue politique entre les dirigeants africains, le Japon et leurs partenaires dans le développement, le Polisario n'a ni dirigeant reconnu, ni investissements, ni économie. Une entité terroriste impatronisée par la junte algérienne. La huitième édition qui aura lieu à Tunis du 27 au 28 août, empoisonnée par une Algérie devenue presque marginalisée à l'échelle internationale. Selon nos sources, une grande partie des 5 000 participants parmi lesquels 30 chefs d'Etat et de gouvernement venus de toute l'Afrique attendus à ce sommet a préféré bouder cet événement qui sera même marqué par l'absence du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, qui a contracté le Covid juste avant le sommet. Depuis leur création en 1993, les sommets Ticad, co-organisés avec les Nations Unies, la Banque mondiale et l'Union africaine, ont généré 26 projets de développement dans 20 pays d'Afrique. Jamais le Polisario n'a été concerné par les actions menées à travers cet événement. Hôte du sommet, la Tunisie a provoqué une grande indignation après avoir accueilli Brahim Ghali. Le pays, qui espérait mettre en avant des projets dans la santé, l'industrie automobile et spatiale et les énergies renouvelables, a préféré mettre en péril 2,7 milliards de dollars, chiffre du président de la chambre de commerce tuniso-japonaise Hedi Abbès, afin de se soumettre aux manies du régime algérien qui n'a plus qu'une seule ligne : cibler le Maroc. Et le royaume ne restera pas les mains croisés.